Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Vous vous êtes donné un mal de chien pour mettre sur le grill plusieurs centaines de grands capots avant de vous consacrer essentiellement à de toutes petites bébêtes.
- C'était votre destin et vous continuez à le suivre à travers des signes que vous évoquez dans votre nouveau livre.
- Bonjour Florence Belkacem.
- Bonjour Jacques Pessis.
- Alors, je vous avais reçu il y a quelques temps pour votre premier livre.
- Absolument.
- Là, le nouveau, c'est « Cueilleuse de signes » chez Guy Trédaniel.
- « Peut-on échapper à son destin ? » Votre destin, justement, c'est le principe des clés d'une vie puisque nous avons des dates clés pour évoquer votre parcours.
- Alors, j'en ai trouvé de nouvelles et notamment le 5 mai 2000.
- Écoutez ce générique.
- Vendredi, c'est Julie avec Julie Snyder.
- Et je crois que ce jour-là, on va vous envoyer un bouquet de fleurs en direct à la télévision.
- Oh là là, quel souvenir ! Quel souvenir ! Ah oui, c'est la première fois, je crois, qu'on envoie un bouquet de fleurs à la télévision en direct.
- Deux cents roses.
- Oui.
- Envoyé, je peux dire, par qui ? Par Guy Bedos.
- Par Guy Bedos, avec qui...
- Enfin, qui s'était fâché avec moi très violemment.
- Oui.
- Et je crois que Julie Snyder lui avait demandé d'accompagner les roses d'un petit mot délicat.
- Eh bien non, j'ai eu deux cents roses comme ça, sans le moindre mot.
- Il était vraiment rancunier, hein, Guy.
- Oui, mais enfin, elle avait quand même préparé un mot en direct dans l'émission.
- Julie Snyder était une animatrice de télévision célèbre au Québec.
- Elle l'est toujours puisqu'elle a importé Star Academy.
- Et The Voice au Québec, qu'elle appelle La Voix.
- Elle a fait un passage éclair en France que ça n'a pas vraiment marché.
- Non, pas vraiment.
- Mais Guy Bedos, en fait, avait dit du mal de Thierry Ardisson dans cette émission, mais n'avait rien dit sur vous.
- Il était galant, au moins.
- Si, alors si, si.
- Parce que quand on avait fait le pilote pour Canal+, il m'avait traité d'ardissonienne en disant, « Oh, avec le plus grand mépris, vous n'êtes qu'une ardissonienne. » Oui, car au départ, vous deviez animer sur Canal+, une émission qui s'appelle...
- Une émission qui s'appelait Bienvenue en France, Laurence Balcacem.
- Le titre choisi par Guy Bedos.
- Moi, je n'étais pas fan du titre.
- Et en fait, il est vrai que Guy, en fait...
- Le concept, c'était...
- On interviewait deux personnalités.
- La première, c'était une personnalité politique.
- La deuxième, un artiste, un intello, un romancier.
- Et en fait, on était entouré de jeunes.
- De jeunes spectateurs.
- Et moi, je démarrais l'interview.
- C'était, je me souviens, Philippe Dousteblasie.
- Et je lui avais dit...
- J'avais commencé par...
- Philippe Dousteblasie, bonsoir.
- Jamais sans votre mèche.
- Parce que vous savez, il avait un tic comme ça.
- Il ramenait toujours sa mèche en arrière.
- Et alors, donc moi, évidemment, ayant fait de la radio, j'allais assez vite dans les questions, dans l'interview.
- Et Guy, qui était Guy Bedos, qui était assis au milieu de ce public, de ce jeune public, il s'est senti un peu ralenti, un peu au ralenti.
- Parce que lui, il écrivait beaucoup toutes ses réparties.
- Et là, il fallait faire un petit peu de l'impro.
- Et je ne sais pas, à la fin de cette première interview, il a piqué une crise en disant « Comment osez-vous poser une question comme celle-ci à Philippe Dousteblasie ? » Jamais sans sa mèche.
- Et en fait, j'ai compris.
- En fait, lui, il avait un postiche.
- Oui, exactement.
- Et en fait, il l'a pris pour lui.
- Mais Dieu, c'était fou, quoi.
- C'était ridicule.
- Et donc, il avait explosé en disant « Oui, vous avez été très bonne, comme à votre habitude.
- Et moi et vous, vous vous êtes servis de moi. » Enfin, il m'a fait un petit coup.
- Il m'a fait un petit coup.
- C'était un sketch.
- C'était le sketch avec Sophie Daumier, quasiment.
- Vous voyez ? Je ne dirais pas...
- Oui, c'était Sophie Daumier qui a été sa femme pendant des années.
- Mais c'est...
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