Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Vous êtes parvenu à vous faire un prénom dans une famille dont vous êtes fier de défendre la lignée.
- Passionné de théâtre depuis vos très jeunes années, vous avez choisi de passer aux actes en touchant à tous les genres, du classique à la comédie.
- Vous le démontrez une fois encore aujourd'hui.
- Bonjour David Sardou.
- Bonjour Jacques.
- Alors, on vous avait reçu dans les clés d'une vie il y a très longtemps.
- On ne va pas dire combien d'années, mais oui.
- Mais on ne les fait pas.
- On ne les fait pas.
- Donc, vous êtes de retour au théâtre de l'œuvre avec Amis pour la vie.
- On va en parler tout à l'heure, mais le principe des clés d'une vie, c'est de parler de votre parcours.
- Et j'ai trouvé d'autres dates que la première fois pour évoquer ce parcours plein d'événements.
- La première date que j'ai trouvée, c'est le 5 août 2014, un soir à Ramatuelle, où vous jouez l'affrontement avec Francis Huster.
- Ça, c'est un événement.
- Au festival de Ramatuelle, ce fameux festival.
- En fait, c'est une date marquante parce que 16 ans auparavant, j'étais dans les gradins et je regardais la même pièce avec Francis Lalanne et Jean Pia.
- Et c'était à l'invitation de notre cher Jean-Claude Brialy, qui était directeur du festival à l'époque et qui m'avait croisé dans les rues de Saint-Tropez et qui m'avait dit qu'est-ce que tu fais ce soir ? Moi, j'étais avec mes copains à l'époque.
- J'avais 16 ans, 15-16 ans.
- Et il me dit, viens au festival, je vais te montrer une pièce.
- Il faut que tu vois ça.
- Et je me souviens de mon émotion en voyant le spectacle.
- J'étais assis sur un rocher parce qu'il n'y avait plus de place sur les gradins.
- Donc, j'étais assis sur un rocher sur le côté.
- Et je me suis dit, un jour, je rêve, je serai là sur scène, sur cette scène et je ferai la même chose.
- Ça a été vraiment le déclic de votre carrière ? Ça a été un des déclics, oui, vraiment.
- Vraiment, parce que c'est l'émotion que ça m'a procuré.
- Tout, c'était un vrai chamboulement intérieur.
- Je me dis, non, c'est ça, c'est une évidence, il faut que je fasse ça.
- Il se trouve que le festival d'Aura Mathuelle, Jean-Claude Brialy y a beaucoup contribué.
- Oui.
- Au départ, c'était le festival Gérard Philippe, créé par Jacqueline Franjou, qui était conseillère municipale.
- Elle a eu l'idée avec Brialy et c'est devenu un classique.
- Et c'est devenu un classique et c'était un incontournable festival d'été.
- Et Jacqueline, que j'embrasse, est toujours aux commandes avec Michel Bougenat.
- Et c'est un festival que les artistes adorent, auquel les artistes adorent participer.
- Alors, ce soir-là, à Aura Mathuelle, vous êtes face à Francis Huster.
- Ce n'est pas n'importe qui non plus.
- Non, c'est pareil.
- On pourrait presque le comparer avec Jean-Pierre.
- Ils ont des...
- Des similitudes.
- Et c'est vrai que c'est un immense comédien, Francis.
- Et pareil, je le salue au passage, s'il nous écoute.
- Et c'est quelqu'un qui m'a appris beaucoup.
- Et surtout, la liberté d'être sur une scène et d'essayer des choses.
- C'est-à-dire qu'avec Francis, d'un soir à l'autre, ce n'était pas la même pièce.
- Il changeait son attitude, parfois même ses entrées en scène.
- On l'attendait à court, il arrivait à Jardin.
- Et c'était assez surprenant.
- Et donc, il fallait toujours être réactif avec lui.
- Et ça m'a...
- Il m'a appris beaucoup de choses.
- Oui, en même temps, il faut ce réflexe.
- Mais il le faisait spontanément, comme ça, par plaisir ? Alors, et par plaisir, et pour se mettre en danger.
- J'ai l'impression qu'avec les milliers et les milliers de représentations qu'il avait derrière lui, il voulait se remettre en danger constamment.
- Ce qui est extraordinaire avec Huster, c'est que pendant des années, il a dormi dans les théâtres.
- Il avait un pyjama sous son costume.
- Il dormait dans le cadre.
- Et quand le costume était usé, il ne l'avait pas.
- Il allait directement en acheter un autre.
- Mais c'est Jean-Louis Barraud qui disait...
- Arrête chez toi !...
Transcription générée par IA