Par Benjamin Glaise
avec Jean Baptiste Soufron, Virginie Duby-Muller
Fiché S : une députée demande l'inéligibilité
Fiché S : une députée demande l'inéligibilité
Les invités
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Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Faut-il rendre les fiches S inéligibles ?"
Benjamin Glaise : Sud Radio, il est précisément 9h13. Parlons vrai et on ouvre les débats tout de suite. Vous connaissez le numéro 0 826 300 300. Pour réagir à cette question, faut-il rendre les fiches S inéligibles ? La question est posée par une députée de la droite républicaine Virginie Duby-Muller, l'élue de Haute-Savoie qui vient de déposer une proposition de loi en ce sens. Elle est avec nous ce matin, on la retrouve dans un instant, mais d'abord on fait le point Laurie Leclerc avec vous sur notre question du jour. La question qu'on vous pose sur nos réseaux sociaux, notre compte Twitter Sud Radio.
Laurie Leclère : Faut-il rendre inéligibles les fiches S oui à 87%, non à 11%, sans avis à 2% ? Et ce commentaire, il faut rendre inéligibles ceux qui n'ont pas de casier qui n'ont pas de casier judiciaire vierge.
Benjamin Glaise : Vous continuez de réagir sur nos réseaux sociaux, puis vous nous appelez pour entrer dans le débat avec nous 0 826 300 300, nos invités ce matin, Virginie Duby-Muller. Donc bonjour.
Virginie Duby-Muller : Bonjour.
Benjamin Glaise : Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio, députée droite républicaine de Haute-Savoie, quatrième circonscription et donc à l'origine de cette proposition de loi et puis avec nous également Jean Baptiste Soufron. Bonjour.
Jean Baptiste Soufron : Bonjour.
Benjamin Glaise : Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio, avocat du barreau de Paris et ancien aux fonctionnaires. Virginie Duby-Muller, d'abord votre proposition de loi, elle fait suite j'imagine à l'élection à gauche de Raphaël Arnault du nouveau Front Populaire, député fiché S. C'est ce qui a véritablement motivé votre initiative ou pas ?
"Ces personnes n'ont pas leur place dans un hémicycle."
Virginie Duby-Muller : Alors entre autres, mais il faut savoir que cette proposition de loi avait déjà été déposée par mon collègue Robin Reda et au Sénat par Roger Carucci. Donc il y avait déjà eu des initiatives parlementaires en ce sens, mais effectivement, moi pendant toute ma campagne, j'ai eu beaucoup de retours négatifs sur la candidature de monsieur Arnault, pour ne pas le citer, de la part des lecteurs qui s'étonnaient qu'une personne qui soit fiché S, et même triple fiché S en l'occurrence, puisse être candidat à une élection législative. Et je voudrais dire qu'effectivement, moi j'ai fait cette proposition de loi, mais il y a aussi à mon sens une faute morale de la part de LFI qui avait connaissance évidemment de cette information et qui malgré tout l'investit pour le NFP dans la circonscription du Vaucluse.
Benjamin Glaise : D'un mot avant de retrouver, de donner la parole à Jean Baptiste Soufron, à Virginie Duby-Muller, ça veut dire que pour vous le mandat de député en tout cas n'est pas compatible avec le fait d'être fiché S, c'est ça ?
Virginie Duby-Muller : Oui absolument, nous avons accès à un certain nombre d'informations sensibles, nous représentons nos administrés. Je rappelle que quelqu'un qui est fiché S, c'est qu'il a quand même une surveillance particulière de la part du renseignement, des services de renseignement, et qu'à ce titre, ces personnes n'ont pas leur place dans un hémicycle. D'autant que s'agissant de M. Arnault, vous savez qu'il est antifa, qu'il a eu aussi un certain nombre de faits à son actif. Alors bien sûr il y a cette fiché S, mais il y a aussi d'autres événements qui ont d'ailleurs donné lieu à une condamnation. Et pour moi, il n'a pas sa place dans notre hémicycle.
Benjamin Glaise : Je crois qu'il y a eu un recours en appel en ce qui concerne cette condamnation. Jean Baptiste Soufron, vous entendiez à l'instant Virginie Duby-Muller. D'abord, une première réaction globale sur cette proposition de loi.
Jean Baptiste Soufron : Oui, écoutez, moi je pense que c'est une proposition de loi, on peut comprendre le besoin de mobilité. (...)