JO : une vague de “fake news” va-t-elle nous submerger ?
JO : une vague de “fake news” va-t-elle nous submerger ?
Les invités
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Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"D'où vienne-t-elle une vague de fake news ?"
Benjamin Glaise : Vous l'avez peut-être remarqué, des fausses informations circulent déjà sur les réseaux sociaux. D'où vienne-t-elle une vague de fake news ? Va-t-elle nous submerger à l'occasion de ces JO pour entrer dans le débat ? C'est simple, appelez-nous 0 826 300 300 et puis vous prenez la parole également sur les réseaux sociaux avec notre question du jour. Laurie Leclère.
Laurie Leclère : Redoutez-vous cette recrudescence des fausses informations et ingérences étrangères ? Oui à 32 %, non 48 %, peu importe 20 %.
Benjamin Glaise : Vous continuez de voter sur le Twitter de Sud Radio et puis vous nous appelez 0 826 300 300. C'est Zach qui vous attend ce matin au Standard. Je vous présente nos invités qui nous font le plaisir d'être avec nous ce matin pour débattre de cet enjeu-là. Carole Grimaud, bonjour.
Benjamin Glaise : Et merci d'être avec nous ce matin enseignante en géopolitique à la Russie, à l'université, experte à l'Observatoire géostratégique de Genève. Et puis Vincent, c'est Vincent Flibustier qui est avec nous. Bonjour Vincent.
"Une vague de fausses vidéos."
Vincent Flibustier : Bonjour.
Benjamin Glaise : Formateur en citoyenneté numérique et fondateur de l'ancien site d'information parodique Nord Presse. Voilà, pour ceux qui suivent les réseaux sociaux, vous le connaissez sans doute. Commençons avec vous Vincent Flibustier. Une vidéo qui a fait beaucoup parler d'elle ces derniers jours sur les réseaux sociaux, elle faisait croire que des racailles, je cite, avaient volé les affaires d'athlètes australiens. Le souci, c'est que la vidéo n'a pas été prise à Paris, mais en Belgique, à Bruxelles, Vincent Flibustier. Des vidéos comme celle-ci à l'occasion des Jeux olympiques, vous en avez déjà repéré quelques-unes, des fausses informations ?
Vincent Flibustier : Oui, tout à fait. Ça fait quelques années maintenant qu'il y a une vague de fausses vidéos. Il y en a encore une, ce matin, attribuée faussement à la BBC. Donc en fait, on récupère vraiment les codes de ces petites vidéos courtes, d'une minute, qu'on verrait sur les réseaux sociaux. On a des personnes, bien souvent, on arrive à les identifier plus ou moins venant de Russie, même si ce n'est pas toujours le cas, qui vont reprendre tous les codes visuels. Et donc, on a l'impression qu'il s'agit, là, ce matin, c'était une vidéo de la BBC expliquant que les athlètes britanniques auraient fait venir des lits ne voulant pas se coucher sous les lits en carton. Et c'est relativement crédible. En plus, ça joue sur un fait d'actualité, ça joue en fait sur tout ce qui est biais de confirmation. C'est-à-dire qu'on se dit qu'on a envie d'y croire. Ça nous semble relativement crédible. On a le logo de la BBC. Et donc, à ce moment-là, moi, je pense qu'aujourd'hui, de plus en plus, en plus avec tout ce qui est deepfake, intelligence artificielle, etc., le seul truc qu'il faut pouvoir se dire, c'est de ne plus se fier à ce qu'on voit ni à ce qu'on entend, mais essayer toujours de remonter à la source. Et donc, c'est-à-dire qu'à ce moment-là, certes, on n'a plus l'habitude sur les réseaux sociaux, mais c'est prendre trois minutes pour aller sur le compte de la BBC et voir s'ils ont posté cette vidéo ou pas. Tout simplement, c'est pareil sur la vidéo. Une vidéo, ici, partagée par un élu RN, Julien Odoul, montrant, soi-disant, un combattant du Hamas menaçant les Jeux Olympiques. Bon, ici, c'est beaucoup plus compliqué d'aller trouver les comptes officiels du Hamas parce qu'ils vont plus communiquer via des comptes Telegram ou autre. (...)