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Par avec Alexandre Stachtchenko

« L’euro perd son pouvoir d’achat tous les ans par l’inflation ! » - Alexandre Stachtchenko


Dans notre chronique les incontournables de la cryptomonnaie, en partenariat avec Paymium, Alexandre Stachtchenko a rappelé un fait crucial : l’inflation érode la valeur de notre monnaie chaque année. Que faire pour protéger son patrimoine ?
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Paymium, le premier partenaire français pour investir dans les cryptos en toute sécurité, présente Sud Radio, les incontournables de la crypto-monnaie Thomas Binet, Philippe David Bonsoir Thomas, vous allez avec notre consultant Alexandre Staschenko, par ailleurs directeur de la stratégie de Paymium, nous informer sur tous les sujets liés à Bitcoin et aux crypto-monnaies.
- Absolument Philippe, et cette semaine on va s'intéresser à l'euro, bonne ou mauvaise monnaie Alexandre ? Voilà en effet une intéressante question car elle interroge le paradoxe de l'euro. On l'a vu la semaine dernière, une bonne monnaie est censée préserver sa valeur dans le temps.
- Or l'euro perd son pouvoir d'achat tous les ans par l'inflation, environ 2,5% par an depuis l'an 2000 en zone euro et atteignant jusqu'à 11,5% en octobre 2022.
- En d'autres termes, à ce rythme, vous perdez la moitié de votre épargne tous les 4 ans.
- Alors est-ce que c'est un problème structurel ou bien est-ce plutôt dû aux circonstances économiques actuelles ? C'est un problème parfaitement...
- C'est un problème parfaitement structurel et d'ailleurs ce n'est pas conceptualisé comme un problème.
- C'est la mission de la Banque Centrale Européenne qui émet l'euro que de viser 2% d'inflation chaque année.
- Autrement dit, la BCE, Banque Centrale Européenne, dont la mission est pourtant de garantir la stabilité de l'euro, aurait pour objectif de détruire la valeur de ce même euro ? Exactement, voilà qui est curieux au premier abord, mais d'un point de vue économique, il existe une justification.
- Faites l'expérience de penser par vous-même. Si je vous promets que l'euro va gagner 2% en valeur chaque année, alors vous avez envie de garder votre euro pour gagner du pouvoir d'achat.
- A l'inverse, si je vous promets qu'il va perdre 2% par an, alors vous avez plutôt envie de vous en débarrasser, car tout euro que vous gardez est une perte nette de pouvoir d'achat.
- Mais qu'est-ce que ça veut dire se débarrasser de ses euros en revanche ? Eh bien ça veut dire faire n'importe quoi sauf épargner, donc consommer ou investir.
- Et ça, pour beaucoup d'économistes, c'est formidable, car la consommation comme l'investissement sont des moteurs de la croissance.
- Si vous consommez, vous donnez de l'argent à un commerçant, par exemple, qui va pouvoir créer un emploi.
- Et si vous investissez, vous permettez à un entrepreneur de lancer une entreprise et donc de créer de l'emploi et de la richesse.
- Par ailleurs, ça permet de réduire les dettes.
- Mais alors comment est-ce que la perte de la valeur de l'euro peut-elle réduire les dettes du coup ? De façon assez mécanique. Si vous contractez un prêt pour 1000 euros aujourd'hui, par exemple, et que vous étalez son remboursement sur 10 ans, alors les euros que vous rembourserez dans 10 ans auront perdu leur pouvoir d'achat entre-temps.
- Il est donc moins difficile de s'en procurer et de rembourser sa dette.
- Alors si je comprends bien, tout le monde est gagnant.
- Alors comme on dit en économie, il n'y a pas de repas gratuit.
- Si des acteurs économiques sont favorisés, d'autres le sont beaucoup moins.
- Dans ce système, les favorisés sont premièrement les entités endettées, dont le fardeau est allégé évidemment, et donc en premier lieu, les États évidemment.
- Et deuxièmement, ce sont les détenteurs d'actifs dont la valeur s'apprécie chaque année relativement à une monnaie qui, elle, se déprécie, c'est-à-dire plutôt les riches.
- Alors du coup, qui sont les défavorisés, Alexandre ? Eh bien, ce sont d'abord les épargnants les plus modestes.
- Les travaux de Piketty ont montré que ces derniers conservaient la quasi-totalité de leur épargne.
- Non pas en actifs financiers ou en immobiliers, mais en monnaie qui, elle, se déprécie.
- Et puis, les perdants, ce sont aussi les sobres et la planète, dont l'utilisation des ressources pourtant finie est accélérée de manière artificielle par un système qui incite à la croissance à tout prix.
- Car peu de gens le savent, mais le système monétaire actuel fait partie des premiers responsables du changement climatique.
- Merci Alexandre et Thomas.
- Nous vous retrouvons mercredi prochain pour un autre numéro d'Oser investir les incontournables de la crypto-monnaie.
- Et on vous retrouve, Thomas, dimanche 9h.
- 9h30 dans le Grand Matin Week-end de Jean-Marie...

Transcription générée par IA

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