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Par avec François Arnoux

Notre lève-tôt du jour est François Arnoux, Agriculteur céréalier à Longèves en Vendée


Notre lève-tôt du jour est François Arnoux, Agriculteur céréalier à Longèves en Vendée, il nous parlera des intempéries qui ont impacté sa production
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- La France qui se lève tôt, qui ne prend pas de week-end et pas souvent de vacances, c'est la France agricole, notamment.
- Nous sommes avec François Arnoux. Bonjour. Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes agriculteur, céréalier. Vous êtes à Longève. C'est ça, dans la Vendée ? Exactement. Et vous avez été touché il y a peu par des intempéries.
- Oui. Alors il y a peu. En fait, ça fait un an que ça dure. Ça fait un an qu'on a des excès d'eau.
- C'est arrivé à 1 400 mm depuis octobre dernier, c'est-à-dire 65 % de plus qu'une année normale.
- 65 % de plus. Donc en d'autres termes, nous, sur Sud Radio, on a pris beaucoup de nouvelles de vos collègues agriculteurs qui étaient plutôt des maraîchers, par exemple, dans le Roussillon, dans les Pyrénées-Orientales.
- Eux, ils souffrent d'une sécheresse qui ne s'est pas arrêtée depuis près de deux ans.
- Vous, c'est l'exact contraire. Trop d'eau.
- Exactement. On a beaucoup trop d'eau, ce qui nous perturbe dans nos récoltes, dans nos semis.
- Et puis la moisson, vous l'avez déjà signalé, la moisson au niveau printemps de céréales est catastrophique.
- On perd 25 % en rendement normal.
- Ah oui. Rien qu'en quantité. On parle même pas de valeur, on parle pas de prix.
- Là, on parle juste de la quantité de céréales que vous avez à l'hectare. C'est ça ? C'est ça, oui.
- En moyenne, en récolte normale, on est à 35 millions de tonnes au niveau français.
- Et puis là, on va être à 25-26 millions de tonnes.
- En d'autres termes, c'est une mauvaise année.
- C'est une mauvaise année, très mauvaise année.
- Et puis, en fait, malgré tout, on a pu quand même semer, nous, ici, en Vendée.
- Mais mes collègues un petit peu plus au nord, eh bien, eux, n'ont pas pu semer.
- Ils ont semé très tard des maïs et des tournesols qui viennent d'être versés par la pluie et la tempête de cette semaine.
- Oui.
- Donc ça, ce qui veut dire qu'à chaque fois que vous arrivez, en fin de compte, à en sortir, on repart du mauvais côté.
- Concrètement, pour tous ceux qui nous écoutent, qui ne sont pas forcément familiarisés avec l'agriculture, ils conçoivent facilement que si vous manquez d'eau ou de pluie, par exemple, eh bien vous ayez de mauvaises récoltes.
- En revanche, c'est quoi concrètement l'impact d'un excédent de pluie sur vos semis et vos récoltes ? C'est tout simplement qu'on ne peut pas intervenir comme il faut.
- Donc ça se traduit par des rendements en baisse, mais aussi une qualité.
- Ça fait pourrir le blé, par exemple. C'est quoi l'effet concret ? Alors par exemple, si on a de mauvaises rendements, c'est qu'il manquait de luminosité.
- Donc le grain n'est pas nourri.
- Il va falloir plus travailler au niveau de la collecte, au niveau des stockers et puis des meuniers.
- Il va falloir retravailler le grain encore un peu plus.
- Donc c'est plus de frais.
- Bon, malgré tout, on...

Transcription générée par IA

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