Retranscription des premières minutes du podcast :
- Et la France qui se lève tôt ce matin, c'est Daniel Crassiunéac. Bonjour ! Bonjour, bonjour, merci de m'avoir invité.
- Vous êtes le bienvenu. Vous êtes serrurier d'art et fondateur de la serrurierie d'Antin à Paris.
- Vous êtes dans le 11e arrondissement de la capitale.
- Serrurier oui, mais serrurier d'art, ce qui veut dire que vous restaurez des serrures très anciennes.
- Serrurier oui, effectivement, c'est un métier qui malheureusement est en train de disparaître un peu.
- Donc je suis vraiment content de pouvoir le faire et surtout c'est un métier qui est vraiment passionnant.
- Et exactement comme vous dites, c'est des serrures anciennes.
- Souvent on voit des gens qui sont très contents de nous trouver parce que dans chaque maison, en France, on a un meuble de nos parents, de nos parents.
- Donc quand on n'a plus la clé ou quand on a la serrure, elle est un peu cassée parce qu'elle date quand même des centaines d'années, 100 ans, 200 ans.
- Donc on est là justement, on est des chirurgiens, des petits serrures comme ça.
- Des chirurgiens pour des serrures comme ça.
- Concrètement, vous intervenez sur quel type de serrure ? Des portes parfois, des coffres, des meubles, des antiquités, des secrétaires ? On intervient même sur des trucs modernes, mais bon, il y a pas mal de serrures dans ce domaine-là.
- Dans le domaine de tout ce qui est ancien, comme vous dites, c'est des vieilles commodes, des coffres anciens, des coffres corsaires qui datent depuis 200-300 ans.
- On peut les clé vraiment spécifiques et vraiment intervêter manuellement et précis.
- Ce qui est...
- À la fois c'est passionnant et puis vraiment on est satisfait quand à la fin on voit de nouveau la serrure fonctionner.
- On a l'impression de lui donner une deuxième vie.
- Oui, c'est un côté émouvant en fait.
- Voilà, exactement, c'est assez sentimental.
- Oui, c'est sentimental comme tout ce qui touche aux antiquités, évidemment.
- Quelle est la plus belle pièce sur laquelle il vous a été donné d'intervenir au cours de votre carrière ? Celle qui vous a le plus marqué, vous pourriez nous la décrire ? Euh...
- Il y en a pas mal.
- Celle qui me vient en souvenir en ce moment, c'est dans un grand ministère qui a des commodes magnifiques.
- Oui.
- C'est le camp de Napoléon Pornier.
- Ils n'avaient plus des clés.
- Donc les personnes étaient un peu catastrophées parce qu'il fallait absolument ouvrir ses meubles.
- C'est classique.
- Comme quoi c'est rassurant.
- Ça arrive même dans les ministères.
- Ça nous est tous arrivé.
- Voilà.
- Bon, ça arrive des fois.
- Donc du coup, j'ai passé pas beaucoup de temps, mais un peu quand même.
- Et à la fin, on a réussi à ouvrir ses meubles sans casser, sans abîmer le monde de pièces, parce que c'est quand même des meubles de grande valeur.
- Donc du coup, à la fin, quand on a vu que c'était ouvert, tout le monde autour de moi a sauté parce que voilà, en fait, c'était ouvert.
-...
Transcription générée par IA