Retranscription des premières minutes du podcast :
- Générique Et la France qui se lève tôt ce matin, c'est Guillaume Lefort, bonjour.
- Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio.
- Vous êtes agriculteur dans la production végétale, alors des céréales, de la betterave, du colza.
- Vous êtes en Seine-et-Marne, à Arville en plus, c'est des bonnes terres chez vous.
- Oui, tout à fait, on a la chance d'être dans le bassin parisien, où on arrive à produire de l'alimentation pour tous nos concitoyens.
- Oui, ça fait partie des plus belles terres d'Europe, sauf que, si j'ai bien entendu vos collègues, ça fait plusieurs mois quand même, qu'on sait que la dernière moisson n'a pas été très bonne.
- Oui, tout à fait, hélas, on travaille avec la météo, c'est elle notre véritable patron, et elle n'est pas que bonne et généreuse tout le temps, et on en a sorti la plus mauvaise moisson depuis 40 ans en France.
- Depuis 40 ans, ça veut dire que vous êtes à quelle proportion à peu près par rapport à la moyenne ? Alors moi, j'ai perdu 40% de ma production.
- C'est énorme.
- Je suis vraiment à l'image de ce qui s'est passé globalement en France, notamment sur le blé, également sur l'orge, qui peut servir à faire de la bière.
- Moi, je suis dans le Gatinet, donc on a un terroir qui va avoir un potier pour faire de la bière de qualité, ou du blé pour faire du pain.
- Exactement, les gars.
- C'est des choses assez importantes.
- Très important, il y a même une bière vers chez vous qui s'appelle les Gatines, si je me souviens bien.
- Dans tous les cas.
- Dans tous les cas, mon cher Guillaume Lefort, comment elle s'explique, cette mauvaise récolte, cette mauvaise moisson ? Elle s'explique par l'accumulation de quasiment deux ans de pluie en un an.
- C'est vrai que depuis la mi-octobre 2023, on a eu beaucoup, beaucoup de pluie, qui fait qu'on a eu du mal à implanter notre blé.
- Le blé se sème à l'automne.
- Et du coup, tout au long de son cycle, il a eu des difficultés à se développer.
- J'ai écouté juste avant vos collègues.
- Mes collègues qui intervenaient sur votre plateau autour de la banane.
- Les difficultés à protéger nos cultures.
- Alors nous, on n'a pas de problème à intervenir avec des drones parce qu'on est sur des plantes qui restent assez basses.
- Mais le fait de continuer à garder des moyens de production qui permettent de protéger nos cultures, ou moi j'irais même plus loin pour avoir des semences qui sont le plus possible naturellement résistantes aux maladies, pose problème.
- Et donc c'est important de pouvoir avoir des filières.
- Et moi, je fais partie de la filière.
- C'est une filière céréale où on a des gens qui travaillent depuis la recherche.
- Et on a essayé de le montrer.
- On est au salon de l'agriculture jusqu'à ce soir.
- On a essayé de le montrer sur notre stand.
- On avait des jeunes pousses qui se développent.
- Et on explique toutes les étapes jusqu'au produit fini.
- Et moi, le produit fini, chez moi, je vous l'ai dit, c'est le pain ou c'est la bière.
- Toutes ces étapes-là, on se doit de pouvoir avoir des gens formés.
- Et de pouvoir travailler avec une réglementation adaptée qui n'est pas toujours le cas.
- Oui.
- Et de pouvoir expliquer aussi à l'ensemble des Français.
- Parce qu'il faut en être un petit peu fier.
- Le salon de l'agriculture, c'est quasiment 1% des Français qui viennent visiter ce bel événement.
- C'est énorme, d'ailleurs.
- C'est énorme.
- Et c'est un des plus grands et des plus beaux salons.
- On en est très fiers.
- Et donc c'est pour ça que moi, je me suis mobilisé avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de mes collègues pour pouvoir venir expliquer.
- On avait une moissonneuse-batteuse qui permettait aux gens de venir monter dedans, de se rendre compte de ce que c'est qu'une moissonneuse-batteuse, d'avoir un fournil ou à l'opposé de la filière, montrer comment on fait du pain, comment on mélange la farine pour pouvoir faire du pain.
- Ce qui est le plus sympa, c'est de pouvoir goûter nos produits transformés.
- Exactement.
- C'est ça le plus important, d'ailleurs.
- Il y a combien de personnes, d'ailleurs, qui...
Transcription générée par IA