Retranscription des premières minutes :
- Et quelque chose me dit que c'est une lève-tôt et une couche tard.
- Bonjour Marion Gautreau.
- Bonjour.
- Vous êtes responsable de Ciné Latino, les 37e rencontres de Toulouse.
- C'est le festival des cinémas d'Amérique latine qui a commencé hier jusqu'au 30 mars à Toulouse.
- Comment ça s'est passé hier la cérémonie d'ouverture ? Écoutez, ça s'est très bien passé.
- Comme tous les ans, on a inauguré dans la magnifique salle des illustres du Capitole et dans plusieurs salles de l'agglomération toulousaine, avec des salles pleines.
- Ah, le public au rendez-vous alors.
- Exactement.
- Oui, on a eu un public qui est très fidèle et qui était encore là hier soir pour nous soutenir, avec en particulier un très beau film d'ouverture qui s'appelle Mexico 86 de César Díaz.
- Alors au total, j'ai vu 130 films au programme.
- Il y a des débats, des compétitions, des animations, de la fiction, du documentaire.
- Comment vous avez fait pour sélectionner, même si ça va durer un bon mois, vos critères de sélection, Marion Gautreau ? Alors, on a des comités de programmation pour les différentes sections et en particulier pour les sections compétition, long-métrage de fiction, long-métrage documentaire et la section de court-métrage.
- Dans la section compétition, les critères, c'est bien sûr des critères esthétiques et aussi des critères thématiques.
- Voilà, on est un festival qui s'intéresse beaucoup.
- Aux questions politiques et sociales et aux problématiques d'actualité en Amérique latine.
- Et puis, dans les autres sections, on a un panorama très large de ce qui s'est fait les dernières années, voire de façon plus rétrospective.
- On a par exemple deux invités dont on présente pratiquement la filmographie complète cette année.
- Oui, ces invités, il y a des vrais artistes qui secouent les idées, comme vous le dites.
- L'importance du politique et de l'artistique, surtout dans un monde très troublant, c'est de parler, forcément.
- Exactement, on a une invitée cette année qui est Albertina Carri, qui est une réalisatrice argentine, qui est féministe, activiste et qui lutte beaucoup pour les droits LGBTQI+.
- Et qui, en même temps, fait aussi du cinéma sur la mémoire et sur les questions liées au passé dictatorial de son pays.
- Et donc, forcément, ça ne peut faire que résonner avec l'actualité et tout ce qui se passe actuellement dans ce pays.
- Donc, nous aurons d'ailleurs une discussion autour de l'Argentine de Javier Milei avec Albertina Carri, mardi soir.
- Oui, forcément.
- Parlons de vous, de votre festival Marion Gautreau.
- On le sait, entre la crise du pouvoir d'achat et l'inflation, les temps sont difficiles depuis un petit bout de temps pour les festivals culturels.
- Comment ça se passe de votre côté ? Écoutez, on n'est pas épargnés, comme la plupart des acteurs culturels.
- Alors bon, on salue les collectivités territoriales, qui continuent à nous soutenir, qui essayent de limiter les baisses, mais on est dans un contexte de baisse généralisée.
- Donc, bien évidemment, c'est pour nous aussi un contexte difficile pour un festival de cette envergure qui se fait déjà, et comme souvent dans la culture, avec des budgets qui sont limités.
- Cette année va être une année de défis, on va dire, pour trouver comment pérenniser notre format, pérenniser notre festival.
- Et je pense que le public est une des clés, c'est la réussite.
- Oui, c'est ça, le public.
- Vous avez dû réduire ou pas vos prix d'entrée, vous, d'ailleurs ? On n'a pas réduit les prix d'entrée, on ne les a pas augmentés non plus cette année.
- Voilà, parce qu'on fait attention aussi à ce que le public puisse venir voir du cinéma.
- C'est aussi notre ambition, c'est qu'on puisse venir pendant le festival au cinéma, pour des prix qui sont accessibles, on l'espère, au plus grand nombre.
- Oui, malgré effectivement les coupes budgétaires aussi du ministère de la Culture, on en a largement parlé sur cette antenne.
- Et pourtant, on n'a jamais eu autant besoin, évidemment, de se rassembler autour de la culture, autour des cultures du monde qui rapprochent et qui font réfléchir ensemble aussi.
- Oui, on en a parlé hier au moment de l'inauguration.
- Notre festival, puisqu'il s'intéresse à des cinématographies transatlantiques, est par définition un festival qui s'intéresse à l'altérité, à l'autre, à...
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