Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
- « Vous êtes un amateur des bombes atomiques, sans avoir jamais rien appris, c'était un vrai génie, question travaux pratiques, il s'enfermait... » Ah, la java des bombes atomiques, je vous la recommande, une merveilleuse chanson de Boris Vian.
- « Eh ben oui, voilà, alors il y a, vous savez, la grande bagarre hier, nous recevions effectivement le sénateur Henri Louault et Fabien, et l'expert à Fabien Bouglet sur le nucléaire, et comment, pendant très longtemps, on a freiné le nucléaire, qui nous assurait des prises d'électricité défiant toute concurrence, pour arriver aujourd'hui à des prix qui explosent, à des boulangers qui ferment boutiques, à des petits commerçants qui ferment boutiques.
- Eh ben, il y a... » Il y a eu quand même quelque chose de très intéressant avec Dominique Voinet, elle le raconte elle-même, voilà.
- C'est quand elle était ministre de l'Environnement du gouvernement Jospin, c'est en 2000, écoutez bien, écoutez vraiment bien, c'est très intéressant.
- Elle raconte effectivement ce qui s'est passé à Bruxelles avec le nucléaire, et qui explique tout ce qui se passe aujourd'hui, écoutez.
- « J'avais reçu le mandat de tout faire pour que le nucléaire ne soit pas exclu.
- Et j'étais donc partie à Bruxelles en traînant un peu les pieds.
- Et je rencontre mon homologue anglais, qui me dit avoir le même mandat.
- Le tour de table commence, et on était les deux seuls États à ne pas pouvoir se rallier à une position fermement antinucléaire.
- Suspension de séance, j'ai rediscuté avec mon homologue anglais, et nous avons convenu, lui et moi, d'appeler nos...
- Au gouvernement, à Londres et à Paris.
- Alors j'appelle Paris, et j'explique à Matignon que je suis désolée, mais que le Britannique est en train de lâcher, et que je vais me retrouver isolée.
- C'est ce que déteste la France, être isolée en Europe, c'est quelque chose qui est impossible.
- Pendant ce temps, le Britannique appelle Londres et dit « La Française est en train de lâcher, je vais me retrouver isolée. » Et on est revenu hilar, l'un et l'autre, avec finalement un grand soulagement, parce que...
- Nous avions reçu la consigne de tout faire pour ne pas être isolées.
- Donc nous avons pu annoncer que finalement nous pouvions nous rallier à la position commune.
- Donc je suis rentrée à Paris, moi très contente de voir que le nucléaire ne pouvait pas faire partie des technologies retenues au titre du mécanisme de développement propre.
- En même temps, je n'ai pas pu m'en vanter en rentrant. Il fallait que j'aie l'air désolée de ce qui s'était passé.
- Bon, ce qui m'a interdit aussi de revendiquer ça auprès de mes camarades verts ou auprès des associations.
- Enfin, je crois que personne n'est nul.
- Et le Premier ministre ne m'a pas fait de compliments particuliers sur ce coup-là, c'est sûr.
- Et voilà, quel réjouissement, quelle joie, voilà.
- Il fallait donc, c'est-à-dire que la France voulait que le nucléaire fasse partie des technologies retenues par Bruxelles au titre des mécanismes du développement propre.
- Horreur et putréfaction pour les écologistes.
- Comment le nucléaire se pelait ce galeux d'où nous vient tout le mal, il n'est pas question.
- Et donc carrément, carrément, la ministre de l'Environnement, d'à l'époque Dominique Voynet, n'a pas suivi les consignes de Lionel Jospin, Premier ministre, et a concocté, a magouillé avec son collègue anglais, qui était, comme elle, anti-nucléaire.
- Et comme ça, ils ont pu empêcher effectivement que le nucléaire ne soit choisi par les mécanismes du développement propre.
- C'est très intéressant, vous voyez.
- C'est une véritable leçon de choses.
- Leçon.
- Leçon de cohérence.
- Et enfin, récompense de la cohérence et récompense de ça, on est nommé, effectivement, on est nommé, voilà, ministre, effectivement, de la grande, des technologies et des technologies du, pardon, excusez-moi, des technologies, effectivement, au comité, pardon, pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire.
- Voilà comment on arrive au haut comité.
- C'est très intéressant, vive la cohérence, vive le gouvernement, et voilà ce qui fait que Superphénix a été abandonné, voilà ce qui fait qu'on s'est retrouvé pendant 20 ans, on a pris 20 ans de retard, mais tout va bien, puisque on garde...
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