Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio dans tous ses états, les perles du jour, les perles du jour.
- On est les oubliés, la campagne, les paumés, les trop loin de Paris, le cadet de leurs soucis.
- A vouloir regrouper les cantons d'à côté, en trente élèves par salle.
- Les oubliés, Gauvain Cerce, très très très belle chanson, on n'a pas le temps, vous savez, de vous la donner dans son intégralité parce que ça prendrait trop de temps, mais vous savez, les chansons qu'on met dans l'émission, écoutez-les, elles sont en général très très belles.
- Et là, nous avons exhumé quelques propos, alors vous savez qu'ici à Sud Radio, jamais nous ne tenons des propos racistes ou discriminants, tout ça, et non seulement de l'étoile.
- Nous ne tenons pas, mais nous ne voulons pas qu'ils passent.
- Mais à des moments, quand même, il y a des choses qui nous étonnent, et écoutez, on est tombé sur un entretien qui date de 2013, vous voyez, ça fait quand même treize ans, quatorze ans, treize ans au moins.
- Et c'est quand même des propos qui nous ont choqués, je voulais savoir s'ils vous choquent à vous.
- Écoutez, c'est un homme politique qui parle, ça date donc, je le répète, de 2013.
- Écoutez.
- Je ne peux pas survivre quand il n'y a que des blonds yeux bleus, c'est au-delà de mes forces.
- Quand on est arrivé en France, c'était l'horreur pour nous, parce qu'on avait idéalisé la France, et on a découvert un coin perdu de la Normandie, le pays de Caux, où les gens n'avaient jamais vu personne, où hélas, pour eux, les malheureux souffraient d'un alcoolisme épouvantable.
- Moi, de ma vie, je n'avais vu quelqu'un ivre dans la rue, imaginez, au Maroc, ça n'existe pas, ça.
- Donc, nous étions consternés.
- Et donc, il y avait...
- Personne ne parlait aucune espèce de langue étrangère, imaginez-vous.
- La France des campagnes était extraordinairement arriérée par rapport au Maroc des villes.
- Alors voilà.
- En quelques mots, en quelques mots, on entend dire « Moi, je ne supporte pas les blonds yeux bleus, je ne peux pas vivre dans les blonds yeux bleus ».
- Deuxièmement, j'arrivais du Maroc, c'était quelque chose d'autre que cette Normandie, que ce pays de Caux, peuplé d'alcooliques, peuplé de gens qui parlaient à peine le français, c'est pas possible.
- « Ah non, non, non, c'est pas possible, etc. Je ne supporte plus de vivre autrement que dans un endroit où les gens sont mélangés, très bien, mais enfin... » Les blonds yeux bleus, les paysans, tous des espèces de ploucs dégénérés, quand même un peu forts.
- Alors, qu'est-ce qu'on fait dans ces cas-là ? Est-ce qu'on appelle SOS racisme ? Est-ce qu'on porte plainte ? D'autant plus que...
- Savez-vous qui c'est, l'homme politique, là, que vous venez d'entendre ? Évidemment, vous l'avez reconnu.
- C'est Jean-Luc Mélenchon.
- Jean-Luc Mélenchon.
- Jean-Luc Mélenchon, de la France Insoumise, qui dit, d'ailleurs, parce qu'il a peut-être changé là-dessus, la sagesse vient tout le temps, ça peut arriver, même à un âge avancé, mais le 7 septembre 2024, en marge d'une manifestation, il lâche, et c'était capté par les micros, « Il faut mobiliser la jeunesse et les quartiers, tout le reste, laissez tomber, pas notre temps. » Électoralisme, quand tu nous tiens.
- Et le 1er février 2025, à Toulouse, là, donc il y a un mois et demi, il dit ceci, « La ruralité... » « La ruralité qu'on nous jette à la figure n'existe pas.
- Elle n'est plus peuplée de paysans comme autrefois. » Alors, vous avez compris, les paysans, ben, ils vous n'êtes plus, là, vous n'existez plus, là.
- Vous êtes absolument...
- Ouais, quoi, vous êtes des hologrammes.
- Vous êtes des espèces de fantômes, c'est fini.
- Il y a un nouveau peuple.
- Mais est-ce que ça veut dire qu'il y a un grand remplacement ? Ah non, ah non, ah non, ah non.
- Je n'ai pas à parler comme un facho, non.
- Mais voilà.
- Comment ? J'aimerais comprendre, comment on peut dire...
- Ah ouais, les blonds yeux bleus, c'est pas possible, je crève.
- Et puis, voilà, je viens du Maroc.
- Et par rapport au Maroc, la nombranité, le pays de com' est peuplé de crétins absolument...
Transcription générée par IA