Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, 19h-20h, les vraies voies de l'emploi.
- Il y a aujourd'hui un secteur, une filière passionnante, et je vous le dis, de conducteurs de camions, de routiers en tout cas, de conducteurs un petit peu partout, avec 20 000 postes à pourvoir.
- Et on est aujourd'hui avec Bruno Lefebvre, qui est président de l'Observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les transports et de la logistique.
- Florence Berthelot, qui est avec nous, déléguée générale de la Fédération Nationale des Transports Routiers.
- Je le disais, Florence Berthelot, 20 000 postes aujourd'hui, et Bruno Lefebvre me disait, vous me disiez, hors antenne, que finalement, la projection, c'est près de 60 000 postes dans 4 ou 5 ans.
- Oui, dans 5-6 ans, on sera à 60 000. Alors, on espère qu'on n'y arrivera pas, qu'on trouvera des solutions avant.
- Mais c'est malheureusement la pyramide des années.
- C'est très alarmant, là, aujourd'hui.
- On a une pyramide des âges qui est très haute, un niveau de relève qui est très bas.
- Donc, effectivement, au bout du compte, on risque d'avoir un gros manque de conducteurs.
- Et puis, on parle beaucoup des conducteurs, mais dans le transport routier, il n'y a pas que les conducteurs.
- Il y a tous ceux qu'on ne voit pas, qui sont aussi dans les entrepôts, qui sont aussi dans l'administratif, dans d'autres secteurs.
- Oui, c'est tout un écosystème, en fait, qui souffre aujourd'hui.
- Il y a les conducteurs, mais il y a aussi les autres métiers.
- Alors qu'on offre, finalement, des métiers à toutes...
- Personne, selon sa qualification, on prend tout le monde.
- Mais qu'est-ce qui a changé depuis des années de chauffeur routier que l'on croisait dans les restos, au bord des autoroutes, qui avait l'air plutôt content, heureux ? Qu'est-ce qui a changé, en fait ? Est-ce que c'est le flicage ? Est-ce que c'est la pénibilité ? C'est quoi, aujourd'hui ? C'est le métier qui a changé, mais Bruno en parlera très bien aussi.
- Mais d'abord, on ne fait plus l'international comme avant.
- Ça, ça faisait rêver, justement, de partir ? Ça faisait rêver de partir à l'international.
- Les clés du camion aux conducteurs, et puis ils allaient jusqu'en Iran, etc.
- Enfin, ça, on parle des années 60-70.
- Mais ça, ça ne reviendra plus, puisque aujourd'hui, on a perdu des marchés de l'international.
- Non, déjà, on n'est pas compétitifs avec nos collègues européens, donc on ne risque pas de regagner des parts de marché.
- Donc, ça s'est recentré sur du marché national, avec, finalement, des conditions d'exercice et des attentes de clients qui sont très dures.
- Vous le voyez vous-même, vous attendez un colis, vous allez regarder sur Internet, est-ce que le colis arrive, où il est, il devrait être là, etc.
- Donc, tout le monde veut tout, tout de suite.
- Et la pression, elle tombe aussi sur les entreprises, bien sûr, et puis, par incident, sur les conducteurs.
- Donc, à un moment donné, c'est vrai qu'on ne voit que les contraintes.
- Et nous,...
Transcription générée par IA