Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h-20h, les vraies voix responsables.
- Bienvenue dans les vraies voix responsables.
- Qui a parlé des jeunes qui méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus au-dessus d'eux l'autorité de rien ni de personne ? C'est une citation de Platon au IVe siècle avant Jésus-Christ.
- Et c'est dire si la jeunesse a toujours questionné.
- Du mal-être climatique à la flambée des violences, comme on l'a vu à Crépole, les questions sur la jeunesse se posent avec une acuité nouvelle.
- Y a-t-il la perte d'une certaine innocence chez nos jeunes ? Cette innocence a-t-elle vraiment existé un jour ? Les jeunes d'aujourd'hui sont-ils les mêmes que les jeunes d'hier ? Sinon, qu'est-ce qui a changé ? L'éducation ? L'accès aux réseaux sociaux ? Qu'est-ce que les adultes doivent changer dans leur attitude vis-à-vis des jeunes ? C'est ce qu'on va tenter d'analyser pendant une heure.
- Avec nous ce soir, quelqu'un qu'on connaît bien, Bruno Pommard, ancien policier du RED, auteur du livre « QNPV, quartier non prioritaire de la politique de la ville », président de Red Aventure.
- L'association qui encadre des jeunes avec des policiers.
- Bonsoir.
- Bonsoir, Philippe.
- Stéphane Amard, psychologue clinicien, docteur en psychopathologie et psychanalyse, auteur d'articles sur les adolescents et les pré-adolescents.
- Bonsoir.
- Bonsoir, Philippe.
- On attend d'une minute à l'autre le docteur Jacob Azerwal, médecin psychothérapeute, auteur du livre « Des parents qui aiment et pourtant des enfants qui souffrent », édité au courrier du livre.
- Il sera d'ailleurs en dédicace à la FNAC de Thiers le dimanche 27 avril et à celle de Beaugrenel le 30 avril.
- C'est parti.
- On va commencer par parler des jeunes d'aujourd'hui.
- Alors il y a les Z, les Y, les Millenials.
- Depuis quelques années, on nomme les générations comme s'il y avait des jeunesses au pluriel qui se succédaient plutôt qu'une jeunesse qui a continué au fil du temps.
- Est-ce que la jeunesse, elle change beaucoup d'une génération à l'autre, Stéphane Amard ? Je ne sais pas dire si elle change beaucoup.
- En tout cas, elle évolue, ça c'est certain.
- Et c'est le fait aussi de l'évolution de la société et du statut, que l'on donne en l'occurrence à ces jeunes.
- Oui.
- Bruno Pommard.
- Évidemment, oui, on parle de génération Z, Alpha, etc.
- C'est vrai que si on fait la comparaison entre les années 80 et maintenant, moi ça fait 34 ans que je suis dans le milieu associatif, c'est vrai que je ne les ai pas analysés comme monsieur parce que c'est son métier, mais je les ai analysés en tant qu'acteur associatif, j'ai une évolution qui est certaine.
- Vous les avez analysés aussi en tant que policier ? Oui, oui.
- Peut-être un peu moins, parce que j'ai fait plus du terrorisme quand on change.
- Mais surtout en termes associatifs, oui, effectivement.
- On a une population de jeunes qui a totalement évolué.
- Elle a évolué par le fait que la société a évolué de façon très vite avec les réseaux sociaux.
- Pour moi, les réseaux sociaux ont une responsabilité, dans le bon et dans le mauvais, énorme dans l'évolution de notre jeunesse.
- Je ne sais pas ce qu'en pense notre praticien, mais moi c'est vraiment mon avis.
- Et c'est vrai que là-dessus, il y a un travail considérable à mener, au-delà de la cellule familiale, de l'école, des éducateurs.
- Les réseaux sociaux, pour moi, ont une responsabilité énorme.
- Pour vous, c'est une responsabilité...
- C'est une responsabilité énorme sur les changements de la jeunesse, les réseaux sociaux ? C'est indéniable.
- C'est-à-dire que je parlais de statut tout à l'heure.
- Ça contribue à donner des moyens aux ados, qui sont équivalents à ceux des adultes, si ce n'est plus, puisqu'ils se servent encore plus et mieux que les adultes plus âgés, en tout cas, de ces outils.
- Et ça octroie une liberté infinie.
- Donc, à une population qui n'a pas fini sa maturité, si tant est qu'on la finisse un jour, évidemment que ça produit des effets, et on le voit un peu tous les jours, d'ailleurs.
- Est-ce qu'on n'est pas tous un peu pavlovisés ? Est-ce qu'il n'y a pas un biais cognitif à idéaliser sa jeunesse, sa...
Transcription générée par IA