Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le coup de cœur des libraires. Valérie Expert, Gérard Collard.
- Bonjour Gérard. Bonjour.
- Pollenne, c'est ça ? Ah, je hais les arbres. Si avec moi je coupe toute le bois de Vincennes, il n'y a plus rien, plus un brin d'herbe, plus une pollen, plus rien, rien, rien.
- Et ouais, c'est la saison. C'est la saison. Vous n'avez pas un joli livre sur les arbres ? Bah si, tiens, vous en avez un devant vous, c'est votre coup de cœur, mais ça n'a rien à voir.
- Non.
- Alors, on commence par quoi ? Alors ça, c'est vraiment une découverte. Je suis tombé dessus. C'est un de mes gros trucs de cette rentrée, de ce début d'année.
- C'est Patrice Guirao, G-U-I-R-A-O. Ça s'appelle « Trois noyaux d'abricot aux éditions au vent des îles ».
- C'est magnifique.
- C'est magnifique. Et regardez la couverture. Vous nous regardez en podcast, d'ailleurs, vous êtes de plus en plus nombreux.
- La couverture est absolument sublime. Alors, c'est l'histoire d'un petit garçon.
- J'essaye de ne pas trop pitcher le début du truc parce qu'en fait, ça n'a pas grand-chose.
- Chose à voir avec le roman. Le vrai roman, c'est-à-dire qu'en fait, il se passe un drame.
- Quand il est en France, il y a sa directrice d'école. Il va lui arriver quelque chose.
- Et le petit garçon est accusé de ce quelque chose. Et là, il va avoir des flashs. Il va se remémorer son enfance.
- Alors, son enfance, elle est très particulière. C'est un fils de pieds noirs. Il est tout petit.
- Il est en Algérie. Et là, il va vous parler de l'Algérie, des pieds noirs, mais au quotidien.
- Et c'est une clé pour rentrer dans l'enfance.
- C'est-à-dire, il a ce don absolument incroyable. Vous êtes dans la tête de ce petit garçon.
- Il va vous raconter. C'est un monde qui est fait de tatas, de tontons, qui racontent des histoires, des grands-mères.
- Il y a la nature. Il y a les moutons. Il y a le soleil. C'est vraiment alors complètement d'une sensualité incroyable.
- C'est cette Algérie qu'on a complètement oubliée parce que les pieds noirs, mine de rien, ils disparaissent.
- Petit à petit.
- Et cette mémoire.
- Elle disparaît aussi.
- Et c'est... J'ai été touché, mais c'est vraiment... Et puis chaque mot est là pour vous toucher.
- Et puis, il y a aussi... On sent qu'il est dans cet univers où il est heureux.
- Il est avec ses parents, ses copains et tout.
- Et puis, il y a les événements qui vont commencer à arriver.
- Et là, on voit comment ce petit garçon, comment les enfants sont confrontés à l'incompréhensible.
- C'est-à-dire qu'il ne comprend pas ce qui lui arrive.
- Il y a des morts qui vont commencer à apparaître dans sa famille.
- Il y a des drames.
- Et puis, il y a la fuite.
- C'est-à-dire qu'ils partent, ils laissent tout, ils vont se retrouver en France.
- On ne peut pas parler de ce bouquin parce que c'est d'une intensité absolument incroyable.
- Et vous y êtes vraiment... Et j'ai trouvé que c'était aussi dans les parfums.
- Parce qu'il parle beaucoup de ces odeurs.
- Et vous les ressentez profondément quand vous lisez...
- L'odeur du vent, quand il parle des brebis, quand il parle...
- Et puis, il y a le côté de ces gens burinés par le soleil qui sont proches de leur terre.
- Ils parlent de la nature comme pas...
- Et puis, il y a aussi la description de ces villes et de ces villages.
- C'est-à-dire qu'il y a l'hypocrisie, tout le monde se connaît.
- Il y a les mensonges, il y a plein de choses.
- Puis, d'un autre côté, il y a une chaleur humaine absolument incroyable.
- Baignée par ce soleil absolument aussi, qui est partout, c'est luminé.
- C'est ce que vous dites, il y a plein d'odeurs.
- Il y a plein d'odeurs.
- Et puis, sa plume est à la fois...
- C'est parfois très dur, par moments très noir.
- Mais il y a toujours de la poésie.
- C'est épanonneux, comme vous dites.
- C'est épanonneux du tout, c'est au contraire...
- C'est très beau, très beau.
- Ah oui, psychologiquement, c'est...
- Et quand je dis que c'est de la poésie, alors ce n'est pas...
Transcription générée par IA