Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, le grand matin au week-end, l'info éco plus, Didier Testo.
- Bonjour Didier, fondateur de la Bourse et la Vite TV.
- Didier, la chute du gouvernement Barnier n'a pas provoqué à ce jour de séisme sur les marchés financiers.
- Comment on explique ça ? C'est vrai que les observateurs avertis ont noté que le CAC 40 avait plutôt bien digéré cette chute du gouvernement Barnier.
- Et si on ne se contente pas de regarder la France, le DAX par exemple, le principal indice de la Bourse de Francfort, n'a pas non plus sombré avec l'attente d'un nouveau chancelier allemand.
- Il faut rappeler pour ceux qui nous écoutent que les indices boursiers représentent d'abord des entreprises cotées de différents secteurs, avec des actualités différentes, donc il peut y avoir des réactions immédiates à une information qui est publiée.
- Mais assez vite, les sujets qui concernent les entreprises reprennent le dessus.
- Autre élément à prendre en compte, personne ne doutait du scénario qui s'est passé.
- L'adoption de la motion de censure visant à faire chuter le gouvernement Barnier fut donc un non-événement pour les investisseurs, car largement anticipé.
- Alors, ça veut dire que la crise est terminée ou pas ? Alors, même si la France a connu peu de cas...
- La crise de la dette publique dans son histoire, il n'est pas exclu que la situation se détériore quand même fin 2024 ou en 2025.
- Mais les spécialistes estiment, au-delà de la santé dégradée de nos finances publiques, c'est plutôt l'incertitude politique qui pourrait inquiéter les marchés financiers, comme l'avait montré l'écart de taux entre la France et l'Allemagne.
- Depuis la dissolution en juin, on avait vu une évolution significative.
- Les marchés financiers scrutent de près ces évolutions politiques françaises.
- L'absence de budget avec une chute du gouvernement, une hausse du déficit en 2025 par rapport aux prévisions actuelles, par exemple.
- Ça pourrait pousser les taux à la hausse.
- Dans ce cas, la hausse des taux accroîtrait les charges d'intérêt de l'État.
- Bien sûr, cela pourrait se répercuter sur les banques et les taux payés par les ménages et les entreprises.
- Mais il y a aussi l'autre côté que voient les investisseurs pour l'Europe.
- C'est une croissance faible attendue en 2025.
- Dans la zone euro, 1,2 contre 2,4 par exemple aux États-Unis.
- Alors, la France n'est même pas à 1%.
- En Allemagne, à 0,7.
- Pays de référence pour les taux souverains.
- Alors, avec une baisse de taux de la Banque centrale européenne qui est attendue, en 2025, cela devrait soutenir la demande intérieure européenne.
- Et donc, l'économie française pourrait aussi alimenter les fameuses recettes fiscales chères à Bruno Le Maire.
- Les titres de la presse internationale évoquent un effondrement.
- Il n'est pas encore là.
- Pour un investisseur suisse, la demande pour la dette française reste soutenue.
- Car c'est la dette la plus liquide en Europe.
- Elle est dotée d'un taux de rendement attrayant.
- Alors, cela n'enlève rien au fait que le nouveau gouvernement sera sous l'œil attentif des investisseurs...
Transcription générée par IA