Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, le grand matin au week-end, l'info éco plus, Didier Testo.
- Bonjour Didier. Bonjour Jean-Marie.
- Fondateur de la Bourse et la Vie TV, toute l'actualité de l'économie.
- Didier, vous voulez nous parler à quelques jours de Noël de la société Atos.
- Elle se meurt dans l'indifférence générale et la crise politique n'arrange rien.
- Pour rappel, Atos c'est un fleuron français de la technologie.
- Je dis c'était car depuis plusieurs mois les politiques ont choisi non pas de prendre les choses en main mais de faire l'inventaire un peu à la prévère du savoir-faire de cette entreprise.
- L'État qui est intervenu là bien tard, le mal est fait.
- Et en Bourse, la société a annoncé une augmentation de capital massif.
- Alors maintien du droit préférentiel sous confiance, c'est pour les actionnaires.
- 233 millions d'euros.
- Alors dans le communiqué dont je vous passe les détails techniques, mais on voit des milliards d'actions créées.
- Puisque la mise en oeuvre de ce plan de restructuration va entraîner une émission massive de nouvelles actions.
- Une dilution pour les actionnaires actuels.
- Ça aura bien sûr, ça a déjà eu un impact.
- Un impact sur le cours de l'action.
- Ce vendredi, on était, pour vous donner une idée, autour de 0,0020 euros pour une capitalisation boursière de 120 millions.
- Alors que le groupe réalise un chiffre d'affaires de 11 milliards.
- Autant dire qu'Atos ne vaut plus rien à la Bourse de Paris.
- C'est un scandale national.
- Les coupables courent toujours.
- La société, pour rappel, compte 90 000 personnes en France et dans le monde.
- Alors le groupe est en phase de cession d'actifs pour réduire sa dette avec l'État d'un côté et puis des entreprises privées.
- Bon alors Didier, comment on en est arrivé là ? Alors une des faillances évidentes du management depuis des années, cela inclut les acquisitions réalisées du temps de la présidence de Thierry Breton.
- Thierry Breton qui se présente aujourd'hui sur LinkedIn comme un entrepreneur tech.
- Et oui, il oublie que son passage chez Atos avec des acquisitions américaines qui ont coûté très cher au groupe, sont pour une bonne part responsables des difficultés financières qui s'en sont suivies.
- Le groupe n'a pas su retrouver une flexibilité dans un monde de la technologie en pleine transformation.
- Mais il faut dire que le jour où un énarque en France reconnaîtra ses erreurs, vous verrez, la France se portera nettement mieux.
- Il y a deux mois, le groupe Atos venait de choisir un nouveau PDG au tribunal de commerce de Nanterre pour valider ce plan de sauvegarde accéléré.
- Ça devait bien sûr donner une bouffée d'oxygène au groupe informatique, effacer une partie de sa dette pour les actionnaires.
- C'est ce qu'on vient de voir.
- Ils ont tout perdu ou presque.
- Là, ce ne sera pas la une des journaux en France puisqu'un actionnaire qui perd de l'argent, c'est un peu le casino de la bourse.
- Personne ne compatit.
- Tout ce qui s'est passé a des conséquences sur l'attractivité de la place...
Transcription générée par IA