Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, le grand matin week-end, l'Info & Co Plus, Didier Testo.
- L'Info & Co Plus avec vous, Didier Testo, vous êtes fondateur de la Bourse et la Vie TV, bonjour.
- Bonjour Jules.
- Alors Didier, en cette fin d'année, vous voulez faire un bilan de la Bourse de Paris et il n'est pas bon, expliquez-nous pourquoi.
- Alors c'était il y a quelques jours seulement et la presse financière parlait de la scission de Vivendi, le géant français des médias, de l'édition, contrôlée par Vincent Bolloré, effective désormais avec la cotation de trois nouvelles entités en bourse.
- Alors à Londres, Amsterdam et Paris avec Canal+, à la Bourse de Londres, le London Stock Exchange, Avas dans la communication chez Euronext Amsterdam et Louis Hachette Group qui comprend Hachette, Livre, Relais, Europe 1, JDD pour ne citer que ceux-là, qui restent à Paris sur le marché Euronext Growth, régulé mais non réglementé comme disent les spécialistes.
- Alors cet événement n'est pas neutre au-delà des choix personnels de Vincent Bolloré qui connaît parfaitement la Bourse.
- Pour cette fait remarqué dans les années 90 avec l'acquisition de Delmas Viellejeu, même si les groupes de la galaxie Vivendi garderont leurs sièges sociaux en France, ce choix démontre qu'en 2024 la Bourse de Paris n'est plus attirante pour les entreprises françaises, ce qui est grave car le financement des entreprises par la Bourse est une option à prendre en compte si on se réfère à ce qui se passe aux Etats-Unis ou en Chine.
- Qui dit bourse dit investisseur, valorisation des entreprises pour développer leurs projets.
- Personne en France, je veux dire au niveau des politiques français, quelle que soit leur couleur, ne s'est interrogé sur la perte d'intérêt de la Bourse de Paris auprès des dirigeants d'entreprises.
- Cela dure depuis plusieurs années.
- L'explication réside sans doute dans le fait que lorsque les candidats présentent leur patrimoine personnel, vous apercevez que très souvent ils ont des actifs peut-être immobiliers, mais très peu, voire aucun ont des actions cotées à la Bourse de Paris.
- La Bourse n'est donc pas dans leur ADN.
- Mais alors Didier, en quoi cette désaffection est-elle impactante sur l'économie française ? Alors avec l'absence de fonds de pension français, notre bourse est déjà moins bien valorisée que Wall Street par exemple.
- Et ce débat toujours saigné en France sur ce sujet, voire un sujet tabou, celui des fonds de pension, n'est pas sans conséquence car cela conduit.
- Les fonds de pension, pas français cette fois, mais américains notamment, à détenir nos grandes entreprises, notamment du côté du CAC 40 avec des participations très importantes.
- L'absence de débat sur une stratégie en la matière, sur la faiblesse de la Bourse de Paris qui en résulte, nous font perdre des centres de décision en France, y compris pour la R&D, la recherche et développement.
- L'exemple de Sanofi, dont la R&D est aux Etats-Unis, est symptomatique.
- Comment ce groupe peut-il financer des entreprises françaises innovantes si sa priorité est désormais les Etats-Unis ? Alors...
Transcription générée par IA