Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, le grand matin week-end, l'info éco plus, Didier Testo.
- Bonjour Didier, fondateur de la Bourse et la Vie TV.
- Didier, Donald Trump a donc mis en oeuvre sa politique de guerre commerciale.
- Un risque pour le monde ou pas ? Il y a eu des déclarations, des mises en scène, des allers-retours, le Canada, le Mexique, des coups de fil.
- Un vrai scénario hollywoodien, une série Netflix si vous préférez, avec des déclarations fracassantes.
- Il y a eu réaction des marchés financiers, plutôt inquiets de Donald Trump, qui eux ont dit stop.
- Et là, le président américain a passé ses fameux coups de fil pour au final reporter certaines décisions, notamment pour le Canada et le Mexique.
- Mais ce jeu médiatique dont il est friand, c'est un peu sa marque de fabrique, masque surtout une réalité économique qui elle est beaucoup plus nuancée qu'il n'y paraît.
- Parce que les Etats-Unis, depuis longtemps, il faut le rappeler, ont délocalisé une grande partie de leur production.
- Ils importent bien plus qu'ils produisent.
- Ceux d'entre nous qui ont un iPhone d'Apple peuvent voir écrit, « Design » en Californie, mais la fabrication, elle, est bien chinoise et bientôt indienne.
- Et pour les économistes, ce déséquilibre amène le reste du monde à financer la consommation américaine en dollars.
- Le dollar qui reste la monnaie de réserve mondiale.
- Comme le rappelle l'économiste Bruno Coleman, lorsque les créanciers internationaux réclament le remboursement de leurs créances, ils reçoivent des dollars.
- Cela maintient la domination de la devise américaine sur le système financier global.
- Un phénomène dénoncé en 1965 par Charles de Gaulle, il y a 60 ans, qui n'a fait que se renforcer, conférant aux Etats-Unis un avantage structurel unique dans l'économie mondiale des Bruno Coleman.
- Car si on regarde bien, la dette américaine, c'est une dette record.
- 32,9 milliards de dettes extérieures cumulées au cours des dernières années.
- Le dollar devrait donc se déprécier, pour conséquence des importations plus coûteuses.
- Mais, relève Bruno Coleman, le dollar échappe à cette logique permettant aux Etats-Unis de bénéficier d'un financement international à moindre coût.
- Alors, c'est quoi les risques, Didier, de cette politique américaine ? Sur le court terme, ce jeu malsain avec les règles internationales peut conduire des chefs d'entreprise à freiner leurs investissements, n'ayant pas de visibilité sur ce qui va se passer dans quelques mois.
- Et l'histoire économique est parsemée de chocs.
- Quand les déséquilibres deviennent insoutenables, les Etats-Unis n'hésitent pas à déprécier leurs devises pour restaurer leur compétitivité.
- Ce fut le cas en 1934, en 1971.
- Le dollar était alors encore adossé à l'or.
- 71, c'est la fin des accords de Bretton Woods.
- Le dollar n'est plus séparé de l'étalon or.
- Et renforce sa flexibilité.
- Et en 1985, on a des accords du Plaza pour les spécialistes d'appréciation coordonnée du dollar.
- Quand on voit les barrières commerciales de Donald Trump, elles vont accentuer les tensions économiques mondiales.
- Pour Bruno Coleman, à un moment, il faut remettre ses parités de change d'aplomb...
Transcription générée par IA