Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, le grand matin week-end, l'info éco plus, Didier Teston.
- Bonjour Didier. Bonjour Jean-Marie.
- Fondateur de la Bourse et la Vie TV, Didier, vous commencez par le nouvel ordre économique international qui se met en place après les déclarations de Donald Trump.
- Bon, on va essayer de prendre un peu de recul avec vous ce matin.
- Oui, car nous sommes submergés tous les jours par chaque nouvelle déclaration mise en scène par Donald Trump, comme si le monde s'était arrêté de tourner, qu'il n'y avait qu'une actualité, celle envoyée par Donald Trump.
- Il y a eu les attaques douanières contre le Canada, le Mexique, la Chine, les répliques aussi de ces pays.
- Également, il est encore trop tôt pour mesurer précisément l'impact économique des décisions prises.
- Une seule chose est sûre, le sujet de l'inflation revient clairement aux Etats-Unis, du côté des investisseurs qui commencent à s'inquiéter.
- D'ailleurs, la Bourse à Wall Street, qui avait salué l'arrivée de Donald Trump, commence à avoir des doutes sur les conséquences des décisions déjà prises.
- Des économistes ont même pu indiquer que les droits de douane de 25% sur le Canada et le Mexique entraîneraient une baisse du PIB.
- Une inflation plus élevée que dans les autres pays, y compris aux Etats-Unis.
- Et les dommages seraient encore pires si le Canada et le Mexique répliquaient ce qu'ils sont en train de faire.
- Il faut donc rester prudent sur la communication politique versus la réalité économique.
- Et d'ailleurs, la Fed, la réserve fédérale d'Atlanta, qui est assez proche de la réalité dans ses prévisions, a dit que les prévisions du PIB américain ont été révisées au T1 2025 de plus 3,9 à moins 2,8 en l'espace même pas de trois semaines.
- Confiance des consommateurs au plus bas depuis trois ans.
- Pour les entreprises, le compta semble établi.
- Plusieurs d'entre eux déclarent augmentation des prix des aliments avec ces tarifs douaniers.
- On a également des hausses de prix des produits fabriqués en Chine.
- Pour les constructeurs automobiles, des perturbations potentielles.
- Voilà ce qui se passe en ce moment.
- Bon, écoutez, ce n'est pas engageant.
- En tout cas, Didier, dans ce nouveau contexte, l'Europe est obligée de revoir sa stratégie.
- Des déclarations ont été faites cette semaine, dont celle du président Macron.
- Mais qu'est-ce que l'Europe pèse aujourd'hui ? Alors, vous le trouvez dans le contexte de l'Europe.
- Vous le trouvez dans le contexte de l'Europe.
- Dans peu de déclarations politiques, je trouve que c'est une erreur.
- Car en face de la propagande de Donald Trump, qui est constante, parce qu'il serait celui qui a payé pour l'Europe, pour l'Ukraine, pour notre défense, il oublie tout simplement au passage les achats des Européens en matériel militaire américain.
- Mais le plus important n'est pas là, Jean-Marie.
- La réalité est plus cruelle pour les États-Unis.
- Il faut d'ailleurs le clamer sur les toits.
- Sans nous, il ne serait rien.
- Parce qu'il faut rappeler des choses fondamentales.
- Nous prêtons aux États-Unis, à travers les bons du trésor américain, pour financer leur train de vie depuis des décennies.
- Juste pour prendre l'année 2024, un quart de l'augmentation de la dette américaine a été absorbée par des capitaux européens.
- Donc c'est nous, les Européens, qui payons le parapluie militaire américain et les dépenses des Américains.
- M. Donald Trump, on pourrait dire, rendez-nous l'argent.
- Pendant que Washington attire les investissements à coup de subventions et nous vend des armes hors de prix comme le F-35, nous approuvons pour l'instant cet ordre des choses.
- Côté russe, si on parle de ça, l'Union européenne est trois fois plus peuplée que la Russie, avec un produit intérieur brut.
- Dix fois plus élevé, une industrie qui représente 15% de la production mondiale contre à peine 3,5% pour la Russie.
- La Russie n'a pas réussi à créer l'Ukraine malgré le peu de préparation de l'Europe sur cette guerre.
- Donc un rappel utile, l'Europe a un poids important.
- Oui, elle serait difficile à avaler pour ce qu'est la Russie aujourd'hui.
- En tout cas, Didier, on a entendu la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, nous parler de 800 milliards d'euros pour la défense européenne.
- Ça représente quoi ? S'il s'agit de bâtir...
Transcription générée par IA