Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin week-end, l'info éco plus, Didier Testo.
- Bonjour Didier. Bonjour Jean-Marie.
- Fondateur de la Bourse et la Vie TV.
- Didier, évidemment, on revient sur le séisme économique à l'échelle mondiale qui est intervenu cette semaine après la décision de Donald Trump de nous présenter son tableau des nouvelles taxes, des nouveaux droits de douane, un niveau historique. Pour quelles raisons ? Alors on a une mise en scène habituelle désormais, on est sur ce type de conférence, mais l'ampleur des droits de douane annoncées par le président Trump marque une rupture majeure, on peut le dire, dans le commerce international.
- Alors les importations de l'Union Européenne se verront taxées à hauteur de 20%, les chinoises de 34%, les vietnamiennes de 46%, on aura un niveau minimal de droits de douane de 10% pour les pays qui n'ont pas été spécifiquement nommés dans cette liste par Donald Trump.
- Alors il est difficile à ce stade d'estimer précisément le niveau moyen des droits de douane totaux, tous les spécialistes sont en train de faire les calculs, mais ça donnerait pour les importations américaines en moyenne des taxes entre 20 et 20%.
- Alors il faut remonter quand même aux années 30, juste après la crise mondiale de 1929, pour retrouver de tels niveaux, donc 100 ans en arrière quasiment.
- La différence majeure c'est qu'aujourd'hui la mondialisation avec l'interconnexion des pays et des économies va bien sûr amplifier la puissance de ces mesures.
- L'impact économique sera donc violent du fait de cette intégration bien supérieure également de l'économie américaine dans l'économie mondiale.
- Le poids des importations américaines dans le PIB du pays est environ 4 fois supérieur par rapport à ce qu'elle était au début du XXe siècle.
- Donc parmi les choses folles quand même vues cette semaine, une île australienne avec quelques phoques a été aussi taxée.
- Oui, quand vous dites avec quelques phoques, c'est qu'il n'y a que des phoques sur cette île.
- Malgré tout, ils ont été taxés par Donald Trump.
- Didier, cette mise en scène avec ce tableau, vous l'évoquiez, elle masque aussi une réalité pour les Américains, notamment de la classe moyenne.
- Alors oui, certains investisseurs ont fait leur calcul et on estime que la famille américaine moyenne pourrait payer jusqu'à 4200 dollars de plus par an en raison de ses droits de douane actuels.
- Les risques sont donc un ralentissement des dépenses des ménages, des entreprises faire marquer un professeur de l'université de Yale, la logique de Trump, c'est que ses droits de douane vont rapporter tout cet argent et qu'il aura suffisamment d'argent pour pouvoir procéder à une gigantesque réduction d'impôt.
- Mais ce qu'il ne dit pas, c'est que les personnes qui vont payer de manière disproportionnée ses droits de douane sont d'abord les Américains, les pauvres et les travailleurs et que la réduction d'impôt, elle, comme la première réduction d'impôt de Donald Trump, va bénéficier aux riches, une gigantesque redistribution vers le haut, comme disent les économistes.
- Bon, et du coup, les marchés financiers, malgré tout, ceux qui soutenaient Donald Trump depuis son investiture, ils semblent de plus en plus inquiets.
- Clairement, les publications que je reçois tous les jours à ce sujet s'inquiètent de ce risque de récession.
- Certains parlent même désormais de stagflation, inflation et pas de croissance, le pire scénario.
- Et même lors du publication du rapport de l'emploi de mars, on a vu des chiffres qui commençaient à être inquiétants.
- Il devient à peu près clair que la dégradation du marché de travail est en cours.
- Les marchés financiers sont en très forte baisse depuis ces annonces et c'est le pire début de mandat.
- Avec Trump, depuis Bush, donc on n'a pas eu de crash à ce niveau-là, ce qui a appauvri les Américains avec la baisse de la bourse, bien sûr.
- Et pour JP Morgan, une des plus grandes banques américaines, les risques de récession mondiale augmentent à 60%.
- C'est bien le paradoxe de cette politique américaine.
- Précipiter l'économie mondiale dans la crise, on peut s'interroger sur cette motivation et je trouve qu'on ne le fait pas assez.
- Quel intérêt pour les Etats-Unis ? Eh bien, ce qui semble être du protectionnisme pourrait être en...
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