Pourquoi le Bordeaux n’a plus la cote ?

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Sud Radio, le grand matin week-end, 7h-10h, Jean-Marie Bordry.
- Il est 7h14 sur Sud Radio dans quelques instants.
- On va voyager direction la Barbade avec le petit Futé.
- On va aussi se souvenir, on va se souvenir notamment de l'excellente carrière d'Andrea Bocelli, le chanteur italien, ce sera avec Jacques Pessis.
- Mais tout de suite, on parle du vin de Bordeaux avec notre invité qu'on a le plaisir de retrouver sur Sud Radio.
- Thierry Dessauve, bonjour.
- Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio.
- On est ravi de vous retrouver tous les ans à peu près à la même saison, c'est vrai.
- Vous êtes l'un des auteurs, le cofondateur du célèbre guide Le Bétane Dessauve, c'est le guide des vins qu'on peut découvrir en 2025.
- On a choisi, alors on pourrait parler de 2020 avec vous évidemment, vous les connaissez tous, mais on va parler du Bordeaux parce que tous les ans, ou presque, on reparle du déclin de la consommation de Bordeaux.
- D'abord, est-ce que ça se mesure très concrètement ? Alors, ça se mesure sur...
- Il faut différencier.
- Il y a Bordeaux et Bordeaux.
- Les grands vins de Bordeaux, les crus classés, ont un peu moins aussi de célébrités en France, mais ils continuent à s'exporter dans le monde entier et ils continuent à être une des grandes images de la France et évidemment de leur région.
- Après, là où il y a un vrai problème, c'est ce qu'on appelait autrefois les petits Bordeaux, c'est-à-dire des vins accessibles.
- Voilà.
- Vous avez vu, dans les foires au vin, cette année, il y a même des petits Bordeaux à très très bas prix.
- Et ça, là, il y a une vraie désaffection du public français, mais internationale aussi.
- Et du coup, il y a un vrai drame, on peut parler de drame, pour toute une partie du vignoble de Bordeaux qui souffre extrêmement aujourd'hui.
- Alors, comment ça s'explique ? Est-ce que c'est une désaffection des jeunes pour le vin rouge en général, ou est-ce que c'est autre chose ? Alors, il y a ça.
- Pour faire très simple, aujourd'hui, les vins qui ont le vin en poupe, il y a souvent ce qualificatif qu'on retrouve beaucoup aussi en gastronomie, c'est le qualificatif de gourmand.
- Il y a beaucoup de vins rouges qui sont gourmands, les vins du Sud, les vins de la vallée du Rhône, et ce n'est pas le qualificatif des vins de Bordeaux qui sont plutôt sur la fraîcheur, la structure, la droiture.
- Et du coup, du mauvais côté, pour beaucoup de consommateurs, ça apparaît trop boisé, trop charpenté, un peu raide, un peu astringent.
- Et ça, c'est aujourd'hui des choses qui étaient considérées comme des qualités il y a une vingtaine d'années et qui ne font plus partie des envies des consommateurs.
- Je ne sais pas.
- Alors, j'imagine aussi que les vignerons de Bordeaux, qui sont parmi les tout meilleurs du monde, s'adaptent au nouvel mode de consommation ? Absolument, mais l'autre problème de Bordeaux, c'est que, si...

Transcription générée par IA