Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, le Grand Matin Week-end, 7h-10h, Jean-Marie Bordry.
- Il est 7h15 sur Sud Radio, bienvenue à vous tous dans le Grand Matin Week-end.
- Vous êtes peut-être enrhumé si vous m'écoutez, c'est la saison, c'est normal, et vous avez sûrement un jour dans votre vie pris un de ces médicaments, l'Actifed, le Dolirume, l'Umex, le Nurofen, le Rinatvil.
- Bon, c'était des médicaments qui étaient en libre accès, en général ça vous soignait les symptômes du rhume, ça vous débouchait le nez assez rapidement, et c'était plutôt pratique.
- Et bien figurez-vous qu'ils ne seront bientôt plus en libre accès.
- On en parle avec notre invité qu'on accueille avec plaisir sur Sud Radio, Pierre-Olivier Vario, bonjour.
- Bonjour à vous.
- Bienvenue sur Sud Radio.
- Vous êtes le président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine.
- C'est l'Agence nationale de sécurité du médicament qui nous explique que la délivrance de ces médicaments sans prescription médicale, en gros en dehors d'une ordonnance, n'apparaît plus aujourd'hui comme adaptée.
- Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que concrètement, ces médicaments sont trop dangereux pour le faible confort qu'ils apportent, c'est ça ? C'est ça.
- Le rapport bénéfice-risque jugé par l'agence nationale, enfin la NSM, est jugé en défaveur du médicament.
- Alors le bénéfice, c'est quoi d'abord de ces médicaments ? Parce qu'on en a tous pris.
- Le bénéfice, c'est de, un, calmer les douleurs des maux de tête par l'antalgique qu'il y avait dedans, et puis par la pseudo-éphédrine, qui est un médicament qui était un décongestionnant nasal et qui permettait de mieux respirer.
- Donc c'était plutôt pratique, on était moins encombré, on avait le nez débouché, on avait moins mal à la tête.
- Pourtant, ces médicaments sont dangereux.
- Quels dangers ils apportent ? Alors il y a eu un ou deux cas, dans la littérature, de crises d'hypertension rapide, puissante, qui ont potentiellement emmené le patient vers un décès.
- L'EMA, donc l'agence européenne du médicament, a dit qu'il n'y avait pas forcément un lien entre la prise du médicament et le décès, mais au nom de la clause du principe de précaution, l'ANSM a décidé de mettre ce médicament-là sur ordonnance.
- Maintenant, on ne pourra plus l'acheter sans ordonnance.
- Alors, je vais rassurer quand même tout le monde, vous le dites vous-même, il y a eu un ou deux cas, a priori, et encore ce n'est pas sûr, sur des millions et des millions de patients qui en ont pris un jour.
- J'en fais partie, je pense que vous en faites partie aussi.
- Donc ce n'est pas si dangereux que ça.
- C'est juste que ça ne vaut pas le coup de courir un risque, aussi minime soit-il, des bouchées de nez et calmer un mal de tête qu'on peut calmer autrement.
- C'est ça, c'est exactement la position de l'ANSM.
- D'accord. Donc ça veut dire que si moi, demain, j'attrape un rhume, concrètement, vous me conseillerez quoi ? Alors, on va vous conseiller de prendre du paracétamol ou de l'ibuprofène pour calmer les maux...
Transcription générée par IA