Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin week-end, 7h-10h, Jean-Marie Bordry.
- C'est dimanche, il fait beau, autant aller dans un endroit où il fait presque toujours beau.
- Bonjour Sandrine Rolangeau.
- Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio.
- Vous êtes déléguée de Cite et Monuments pour les Bouches-du-Rhône.
- Rappelons ce que c'est que Cite et Monuments.
- C'est la plus vieille association de protection du patrimoine de France.
- La plus vieille association de protection du patrimoine de France.
- Et vous, vous êtes évidemment spécialisée sur le patrimoine marseillais.
- Le patrimoine marseillais est-il menacé par l'afflux de touristes ? C'est un peu la question que vous vous posez aujourd'hui en quelque sorte.
- Il n'est pas forcément menacé, mais pour que les touristes viennent, il faut que la ville soit attractive.
- Voilà, il faut que la ville soit attractive.
- On arrive aujourd'hui dans une période estivale où il va faire beau.
- Et on a, c'est normal, comme il fait beau, on en profite et on profite de la vue, des installations.
- De terrasses, de bars et de restaurants un peu partout.
- Est-ce qu'il y en a trop ? Il y en a trop en dehors des restaurants.
- Parce qu'en fait, beaucoup de restaurants ces dernières années ont pris des locaux sans terrasses.
- Et aujourd'hui, on rapporte des terrasses un petit peu partout dans la face publique.
- Donc ça veut dire qu'en gros, vous avez des restaurants qui n'avaient pas de terrasses à l'origine et qui se mettent à s'installer de manière plus ou moins régulière un peu partout.
- Exactement.
- Qu'est-ce que ça se cause comme inquiétude pour une association comme la vôtre, site et monument pour les Bouches-du-Rhône ? Il y a des règles.
- On a de la chance d'avoir un secteur sauvegardé.
- Et ces règles ne sont pas utilisées par les administrations puisqu'on nous met des terrasses dans des points très stratégiques.
- Par exemple, à l'abbaye Saint-Victor, autour de l'abbaye Saint-Victor se collent des terrasses qui n'ont sûrement pas été vérifiées.
- Alors l'architecte des bâtiments de France n'a encore donné.
- Et puis sur les photos des touristes, on a un paysage qui est gâché puisque le mobilier n'est pas uniforme, les terrasses ne sont pas uniformes.
- C'est compliqué.
- Oui, ça gâche le paysage.
- Alors heureusement, on parle de terrasses, donc souvent ce n'est pas en dur.
- Ce sont des tables et des chaises éphémères qui sont installées.
- Il n'y a pas non plus de construction sur l'espace public, si ? Mais si, c'est bien là le problème.
- Le problème, c'est qu'on se retrouve par exemple sur la place Saint-Victor avec une terrasse.
- Avec des jardinières pas fort formidables, du mobilier non coordonné.
- Et puis finalement, le touriste qui veut prendre de loin notre magnifique abbaye se retrouve avec ça sur sa photo.
- Comme s'il était au milieu d'un marché ou d'autre chose.
- Et c'est cela que vous dénoncez, d'autant plus qu'elle est magnifique, cette abbaye Saint-Victor.
- Résultat, votre association en appelle au pouvoir public.
- Et qui doit intervenir dans ces cas-là ? Euh...
- Euh...
- Monsieur Méry.
- De l'urbanisme, aidé par l'architecte des bâtiments de France.
- Et ça doit être aussi soutenu par la métropole qui a mis en place le secteur sauvegardé.
- Est-ce que vous avez eu des réponses à votre appel à ce stade ? J'ai pas forcément de réponses.
- On a eu une petite victoire il y a quelques jours, puisque la façade de la maison Puget, le secteur sauvegardé, a été enlevée d'un commerce qui gâchait aussi le paysage de cette belle maison, de cette belle demeure.
- Mais c'est très long.
- Et puis moi, en fait, j'ai un appel à ce que tous les pouvoirs publics se mettent autour d'une table et trouvent le bon fonctionnement.
- Oui, et le bon fonctionnement aussi pour rappeler que Marseille est une ville magnifique.
- Ça, on le savait depuis longtemps.
- Mais en plus, elle devient une ville touristique de premier plan.
- Oui, et puis certaines terrasses deviennent très, très dangereuses.
- Oui.
- C'est-à-dire ? Parce qu'elles empêchent les accès.
- Si on va sur la place Thiar, aujourd'hui, je ne suis pas sûr que les véhicules de pompiers puissent circuler autour de cette place s'il y a le feu ou s'il y a un accident.
- Oui.
- Donc, en...
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