Retranscription des premières minutes du podcast :
- Bon alors il faut savoir qu'il y a quelques gourmands dans le studio de Sud Radio, donc on commence le petit déjeuner avec des champignons, c'était il y a un instant, et ensuite on va vous parler de viande.
- De viande ou pas que d'ailleurs, on en parle avec notre invitée Jacqueline Balzer, bonjour ! Bonjour ! Soyez la bienvenue sur Sud Radio de Cibon Matin, vous êtes la présidente de la Confédération Internationale de la Boucherie Charcuterie, première vice-présidence de la Confédération Nationale d'ailleurs.
- La Cour de Justice de l'Union Européenne retoque la décision française, on n'avait plus le droit de vendre des steaks végétaux en France, et bien finalement on aura le droit.
- Est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle pour les bouchers ? Ah c'est une mauvaise nouvelle, nous déplorons cette décision.
- Vous déplorez cette décision, pourquoi ? Après tout personne ne s'imagine manger un steak en mangeant un steak avec marqué steak végétal.
- Ah je ne suis pas sûre non, et puis écoutez depuis la nuit des temps, ce vocabulaire...
- C'est réservé aux protéines animales et il faut vraiment garder ça pour nous, et on n'est pas contre la commercialisation et puis le développement des protéines végétales, mais le produit n'est absolument pas le même que celui de la viande, alors il faut trouver son propre vocabulaire à notre sens.
- Sauf que justement, ceux qui vendaient des steaks végétaux pourront continuer à le faire, ou du moins recommander.
- Commencer à le faire, est-ce que ça vous est déjà arrivé, vraie question, de vous dire j'ai de la concurrence, moi boucher, et nous boucher nous avons de la concurrence à cause de ces steaks végétaux, ces espèces d'ersatz qui ressemblent à des steaks mais qui sont faits avec par exemple du soja ou je ne sais quoi ? Alors non, ce n'est pas une concurrence, c'est une autre offre pour des personnes qui souhaitent manger du végétal, mais il faut savoir que c'est un produit ultra ultra...
- ultra transformé, que la liste des ingrédients est interminable, alors que nous, nous nous situons dans la naturalité, nous faisons la promotion de l'élevage français notamment, et du prêt à l'assiette, le produit est naturel et pas du tout transformé.
- C'est vrai, surtout quand on va chez son artisan boucher charcutier, le plus près de chez soi, le circuit le plus court, souvent il connaît même ses éleveurs de toute façon.
- Ce qui veut dire aussi, pardonnez-moi de soulever ce paradoxe Jacqueline Balzer, mais le boucher, il n'a pas peur de la concurrence du steak végétal qu'on peut acheter à 2-3 euros dans un étal de supermarché ? Non, mais il souhaite que le terme employé pour le vendre ne soit pas le même que le sien parce que le produit n'est pas le même et il ne faut pas induire le consommateur en erreur.
- Alors en un mot justement, puisque c'est une décision de justice, est-ce que vous préparez un recours ? Alors nous espérons...
Transcription générée par IA