Retranscription des premières minutes du podcast :
- 7h18 sur Sud Radio. Bonjour Thierry Noguet. Bonjour.
- Soyez le bienvenu sur Sud Radio. Merci de m'accueillir.
- Vous êtes le bienvenu, d'abord. Vous êtes maire sans étiquette de la ville de Montoir de Bretagne, précisément.
- Il y a quelque temps, vous avez été menacé de mort par quelqu'un, de la pire des manières, qui vous a envoyé un message particulièrement violent. On pourrait le décrire à peu près ? Si vous voulez, à cette heure d'écoute, bon, il n'y a peut-être pas lieu de décrire le mail.
- Mais enfin, c'était violent. Ça aurait pu être un mail écrit par Daesh ou Al-Qaïda. Ça aurait été pareil.
- Alors, c'est ce que vous avez cru. C'était très violent. Ça vous a fait tellement peur que vous avez modifié avec votre famille votre vie quotidienne.
- Alors, j'ai modifié ma vie quotidienne, mais sur injonction de la gendarmerie.
- C'est-à-dire que jusqu'à présent...
- J'exerçais mon activité professionnelle. J'allais en bus. Donc il a fallu que je prenne ma voiture pour aller sur mon lieu de travail.
- Et puis supprimer tous les accès à mon agenda. Et seule ma secrétaire et ma directrice générale des services avaient accès à mon agenda professionnel de maire.
- D'accord. Jusqu'au moment où les autorités ont fini par retrouver l'auteur de ces menaces de mort, qu'est-ce qu'ils vous ont reproché ? Alors à moi, pas forcément. En fin de compte, moi, je suis une victime collatérale.
- Oui.
- Il avait usurpé le mail d'une personne avec qui il travaillait auparavant dans la société Yara.
- Moi, c'est une société que je combats qui rejette du nitrate dans la Loire et puis qui émet des fumées avec des particules fines et qui rejette de la pollution au-delà des normes qui sont établies par l'ADREAL.
- Et donc moi, j'ai combattu cette entreprise. Et en fin de compte, je suis devenu une victime collatérale.
- Pour nuire à son collègue, il a envoyé un mail sur son adresse. Un mail qui m'était adressé.
- Et voilà. Donc c'est de la bêtise humaine, une imbécilité. Alors il a fait ça sous couvert. Son explication au tribunal, moi, je n'accepte pas. Je suis un peu dégoûté.
- Mais bon...
- C'est quoi, son explication ? Alors son explication, c'est que ce monsieur...
- Alors déjà, le personnage, ce n'est pas un personnage ordinaire, puisque ce monsieur, aujourd'hui, est directeur d'une entreprise dans le Maine-et-Loire.
- Il dirige 400 personnes. Et il prétexte qu'il était en instance de divorce.
- Qu'il n'allait pas bien et que c'est pour ça qu'il a commis cette acte.
- Voilà. Et ce jour-là, il était fortement alcoolisé. C'est ce qui s'explique timidement au tribunal.
- C'était pathétique, quoi. Franchement, moi, c'est ce qui m'a encore le plus énervé. Franchement, je... Pas vrai. C'est comme ça.
- Voilà. Vous n'avez pas été convaincu.
- Vous n'avez pas été convaincu, évidemment. Il a été condamné. Cet homme, à 4 000 euros de dommages et intérêts, devra aussi verser 2 500 euros à votre épouse, si j'ai bien compris.
- Et ce verdict, pour vous, il...
Transcription générée par IA