Retranscription des premières minutes du podcast :
- Laurent Jaoul, bonjour. Oui, bonjour.
- Bienvenue à vous sur Sud Radio. Vous êtes le maire sans étiquette de la ville de Saint-Bré. On est dans l'héros.
- Vous êtes engagé depuis des mois contre les zones à faible émission. Ça vous touche directement, parce que vous n'êtes pas loin de Montpellier, on est d'accord ? On est d'accord. Je suis le maire de Saint-Bré, dans l'héros, pas de Saint-Bré.
- Oh, pardonnez-moi. Ben voilà, Saint-Bré. Alors, excusez-moi, vous êtes le maire, donc, de Saint-Bré, juste à côté.
- Vous avez obtenu un recul, c'est ce que vous dites, en tout cas sur les zones à faible émission, il y a quelques semaines ou plutôt quelques mois.
- C'est la suspension de la verbalisation des véhicules qui ne respectaient pas les critères, c'est ça ? Tout à fait. Nous avons obtenu... C'est un véritable coup d'arrêt pour la ZFE sur le territoire de la métropole de Montpellier.
- Jusqu'en 2027, nous pouvons continuer à circuler librement, quels que soient les critères.
- Nos véhicules, quels que soient l'âge et leur degré de pollution.
- Alors, vous pouvez continuer à circuler librement, c'est-à-dire qu'en fait, en théorie, vous n'auriez pas le droit, on est d'accord, mais il n'y a pas d'amende, il n'y a pas de verbalisation, c'est ça ? Tout à fait. À partir du 1er janvier 2025, les véhicules en critères 3 et critères 4 n'avaient plus le droit de circuler.
- Pour la pression d'un certain nombre de maires, l'exécutif et notamment le président de la métropole ont accepté un projet d'exécution qui nous permet...
- de pouvoir circuler encore pendant 2 ans.
- Et donc aujourd'hui, après avoir obtenu ce mot oratoire, je m'attaque à un autre combat, qui est le combat pour faire tomber la glace des feux au plan national.
- Alors, comment vous allez vous y prendre ? Comment je vais m'y prendre ? D'abord, je travaille avec Alexandre Jardin, avec Daniel Guichard, où vous avez travaillé dans le moment des gueux.
- Et puis maintenant, on s'attaque directement au Parlement.
- On a écrit et j'ai écrit notamment...
- aux députés et aux sénateurs pour leur demander de passer par le biais d'un cavalier législatif ou par une niche parlementaire un projet de loi visant à abolir définitivement et à abroger notamment cette loi sur la glace des feux.
- Donc vous allez pousser pour le faire déposer.
- Vous avez parlé de ce mouvement des gueux.
- Effectivement, les gueux, les manants, comme on disait par exemple sous l'Ancien Régime, c'est un mouvement qui a été lancé par l'écrivain Alexandre Jardin.
- On l'a reçu à plusieurs reprises sur Sud Radio.
- En quoi vous estimez que ceux qui n'ont pas le bon véhicule sont considérés comme des gueux ? Bien écoutez, quand vous vivez dans un territoire comme le mien aujourd'hui et que vous avez un salaire, vous êtes salarié, vous travaillez dans la fonction publique ou à l'hôpital, et vous êtes salarié entre 1 500 et 2 000 euros, et qu'on vous demande de changer un véhicule pour acheter un véhicule propre, moi, les concitoyens me disent « On ne peut pas, monsieur le maire, on est angoissé, on ne peut pas changer le véhicule ».
- Donc ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on exclut, et par un système de ségrégation sociale, on exclut une partie des citoyennes de nos territoires.
- Et ça, on ne l'accepte pas.
- Effectivement. Vous êtes à combien de kilomètres de Montpellier, à Saint-Brest ? On est à 15 kilomètres de Montpellier.
- Voilà. À partir du 1er janvier 2025, il y avait, je ne sais plus, je n'ai pas quantifié, plus de 40 % des automobilistes qui ne pouvaient plus utiliser leur véhicule. C'est énorme.
- Oui, c'est quand même considérable, ça. Effectivement, 40 % chez vous ? Oui, 40 %. Je crois qu'on était sur 60 000 véhicules.
- 60 000 véhicules sur le territoire de la métropole de Montpellier.
- Alors vous avez quand même, et c'est une première en France, à ma connaissance, en tout cas, ce type de mouvement-là, obtenu à minima un sursis, en négociant notamment avec le maire de la ville, le maire de Montpellier, pardonnez-moi.
- Quels arguments ont été entendus ? Les arguments, c'est que lui-même me l'a...
Transcription générée par IA