Retranscription des premières minutes du podcast :
- Bon, ça va nous coûter un tout petit peu plus cher. C'est normal, c'est une toute nouvelle taxe qui vient de débarquer. 0,0079 euros.
- En gros, c'est 0,79 centimes sur le pain qu'on achète. On en parle avec notre invité Frédéric Brangeon. Bonjour.
- Oui, bonjour. Bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes maître artisan boulanger pâtissier. Vous êtes à la Chapelle-sur-Herde.
- On est dans la Loire-Atlantique. Vous êtes sur le pont depuis un moment déjà, j'imagine ? Oui, depuis 4 heures ce matin avec mes équipes. Oui. C'est important de le rappeler parce que tous ceux qui vont acheter du pain oublient souvent que le boulanger est déjà au fourneau depuis 4 heures du matin. C'est important quand même de le savoir.
- Et on le rappelle toujours avec beaucoup de solidarité, mon cher Frédéric Brangeon. Cette nouvelle taxe, 0,79 centimes, c'est quoi ? Comment elle se calcule et sur quoi elle repose ? C'est pas 0,079, c'est 0,075. Voilà.
- Ah. Voilà. J'avais peur que ce soit trop cher. Vous voyez, vous me rassurez déjà.
- En tout cas, moi, dans mon entreprise, depuis 5 ans, on ne met plus de sac pour mettre notre baguette. Parce que je me rappelle, on avait reçu un courrier en expliquant de notre fédération qu'on allait être taxés, vous voyez, pour être plus écolos dans toute cette démarche, les contributions, tout ça. Et c'est pour ça que j'avais déjà engagé ça. Donc quand je vous achète deux baguettes, par exemple, tradition, vous ne les mettez plus dans un étui en papier. Ça, ça fait un moment que vous ne le faites pas. C'est ça ? Oui. Nous, personnellement, oui. Puis on avait offert aussi des sacs en coton, vous voyez, pour qu'ils en reviennent. Et puis ceux qui oublient, on met une petite mousseline. Voilà. Et puis là, on les encourage. Vous voyez, pour tout ça, moi, je m'étais renseigné un peu à la fédération aussi, voir comment on pouvait mettre ça en place. Et puis après, on s'est fait accompagner aussi pour qu'on soit plus responsables et puis aller un peu plus loin.
- Et avec la Chambre des métiers aussi, de l'artisanat, qu'il ne faut pas oublier, pour essayer de développer notre écosystème.
- Donc la taxe, elle repose sur les emballages en papier que vous utilisez en temps normal, c'est ça ? Exactement. Vous allez chercher votre croissant. Elle repose pas sur la baguette. Elle repose sur chaque emballage que vous distribuez.
- Oui. Votre croissant, votre pain, vous prenez une poche, même de boule tranchée, poche plastique, vous voyez, réutilisable. Surtout, tout.
- Notre cassette pour mettre un éclair, notre boîte papier.
- Vous voyez, vraiment, surtout tout. Et ce qui est dommage, c'est que cette taxe-là, moi, je me suis renseigné.
- Pourquoi elle n'a pas été mise, on va dire, aux fournisseurs d'emballages ? Parce qu'on a, par exemple, les grandes surfaces, tout ça, se fournissent à l'étranger.
- Et ils n'auraient pas payé cette taxe-là. C'est encore nous, les artisans, qui n'allions que payer.
- Et donc du coup, ça retombe sur vous. Alors ça fait moins d'un centime à peu près par emballage, même pas par baguette. C'est quand même un dollar, non ? Oui. Mais si vous voulez...
- Là, on a encore... On est en train d'absorber la crise énergétique. L'électricité, même si ça s'est stabilisé, c'est plus cher pour nous.
- On a les matières premières, la masse salariale. Et puis petit à petit, vous voyez, on arrive à un seuil qu'on est obligés d'augmenter.
- Oui. C'est une goutte d'eau de plus dans le vase. C'est ce qu'a dit votre président Dominique Enracte, d'ailleurs, en ayant peur que ça le fasse déborder.
- Bon, ça veut dire qu'en gros, nous, il faut qu'on s'habitue à renoncer à ces emballages en papier, un peu comme on s'est habitués à...
- Ben, à renoncer au sac plastique en supermarché, quoi.
- Exactement. Et puis comme on a des produits alimentaires, quand on vous donne de l'emballage, n'hésitez pas à revenir, au lieu de le mettre en boule dans votre poubelle jaune, pliez-le et puis revenez avec. Vous voyez ? C'est juste des petits gestes comme ça de... Et puis comme vous dites, il faut changer nos habitudes, oui.
-...
Transcription générée par IA