Retranscription des premières minutes :
- Et nous sommes en compagnie du président de Carcassonne, Aglo. Bonjour Régis Banquet.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous. Alors, on a parlé pas mal de vous ces derniers temps, parce que vous avez une idée, une initiative assez originale, on va le dire, pour protester contre Donald Trump qui veut taxer les spiritueux européens et les vins français.
- Vous avez décidé d'envoyer carrément un échantillon de bouteilles de vin de l'Aude à Donald Trump. Est-ce que le colis est parti ? Est-ce qu'il a bien été reçu ? Enfin, je ne suis pas sûre que vous ayez un avis de réception, d'ailleurs.
- Alors, l'avis de réception, nous ne l'avons pas, mais il est parti, ça c'est certain. Et l'avis de réception, nous l'aurons, quoi qu'il arrive, puisque, je dirais, le coup supplémentaire d'humour de l'histoire, c'est que, comme je fais un cadeau à Donald Trump, Donald Trump, ce cadeau, aux Etats-Unis, lorsqu'on le reçoit, c'est celui qui reçoit le cadeau qui paye les droits de douane.
- On saura très bien si ce cadeau a été reçu par Donald ou pas, et donc, on aura une réception.
- Pas mal, pas mal. Mais on reste quand même un petit peu sur la forme de cette riposte. Dans ce colis, en plus, il y a des bouteilles avec des noms assez évocateurs.
- Vous pouvez nous dire ? Alors, tout d'abord, j'ai voulu afficher une représentation de tous les terroirs que j'ai sur Carcassonne-Aglos.
- On en a plusieurs. On a le terroir Mallepère, par exemple, où je lui ai envoyé une bouteille qui s'intitule « Cause de toujours », une bouteille de Minervois où c'est « Ni ange ni démon », une bouteille de Cavarote qui s'intitule « Le vent tourne », et une bouteille de Corbière qui s'intitule « L'embuscade ».
- Et pour finir, je lui ai dit, comme vous allez bien sûr retirer ces droits de douane pour que les Américains et vos citoyens puissent avoir ce plaisir immense, de déguster ces nectars, eh bien, la dernière cuvée s'appelle « Merci ».
- C'est du vin de l'IGP Cotocite de Carcassonne qui a été envoyé.
- Et bien sûr, pour fêter tout ça, je lui ai mis aussi une blanquette de limou.
- Comme ça, il pourra boire aussi quelques bulles à la santé de notre territoire.
- C'est ça. Bon, on verra s'il égoutte ou pas. On le saura peut-être pas forcément.
- Bon, forcément, derrière la riposte et l'humour, la menace, la menace forcément qui peut impacter, c'est toute la filière viticole et notamment du côté de Carcassonne.
- Il y a une lettre, Régis Banquier, que vous avez... Dans cette lettre, qu'est-ce qui est écrit notamment ? Qu'est-ce que vous avez détaillé sur les conséquences de cette taxe pour les producteurs français ? Alors, je ne sais pas. J'ai continué à faire de l'humour dans la lettre.
- Je n'ai pas voulu développer le cri de colère qui est soutenu par cet envoi.
- Donc, on a, je dis, saisi cette opportunité de faire un trait d'humour par rapport à tout ça.
- Mais c'est un véritable cri de colère qu'on envoie.
- Et donc, ce courrier, je l'ai rédigé de façon humoristique en concluant avec sa formule traditionnelle, en lui disant que « make wine great again », de façon à ce qu'il comprenne que, comme lui, c'est sa formule magique pour être élu président des États-Unis, eh bien, on utilise cette formule pour lui faire comprendre qu'il faut que le vin français puisse continuer d'être exporté aux États-Unis.
- Donc, notre économie mondiale ne soit pas déstructurée.
- Et je lui ai dit que mettre ses droits de douane à 200% sur le vin français, certes, c'est peut-être sa façon de mettre un rapport de force entre l'Europe et les États-Unis, mais ce rapport de force est totalement stupide entre nos deux continents.
- Dans cette guerre commerciale, enfin, ce bras de fer économique, vous pensez, vous aussi, qu'il faudrait boycotter les produits américains ? Ça se fait beaucoup, là, en ce moment. Régis Banquet ? Boycotter ? Ça peut être du boycott, mais la première riposte, ça doit venir, bien sûr, de l'Europe, avec une riposte ferme par rapport à toutes les mesures que prend Donald Trump.
-...
Transcription générée par IA