single-emission.php

Par avec Frédéric Leturque

La France va-t-elle fermer 2000 écoles dans les années qui viennent ?


La France va-t-elle fermer 2000 écoles dans les années qui viennent ?
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- « La France va-t-elle fermer 2000 écoles dans les années qui viennent ? » Alors non, ce n'est pas un chiffre que j'ai choisi au hasard.
- C'est une piste, peut-être un ballon d'essai tiré de la revue des dépenses publiée par l'Inspection Générale des Finances Publiques et celle de l'Éducation Nationale.
- Sachez-le, la natalité a baissé en France dans les dernières années.
- Résultat, il y aura de moins en moins d'élèves dans les années qui viennent et le ministère des Finances se demande si on ne peut pas en tirer parti en fermant 2000 écoles.
- Pourquoi pas 2000 écoles ? On en parle avec notre invité Frédéric Leturcq.
- Bonjour.
- Bonjour à vous.
- Bienvenue sur Sud Radio. Merci beaucoup de nous répondre de si bon matin.
- Vous êtes le maire d'Arras. Vous êtes responsable des questions d'éducation à l'Association des maires de France.
- Fermer 2000 écoles pour faire des économies alors qu'il y aura de moins en moins d'élèves, ça ferait autant de villes si on appliquait à la lettre ce rapport, qui n'est pas un programme à ce stade, ça ferait autant de villes qui seraient privées de leurs écoles.
- Exactement. Ce qui est un peu absurde, finalement, c'est qu'on regarde l'éducation avec une règle mathématique et une calculette, alors que ce qui compte, c'est la réussite des enfants, c'est en fait le fait qu'ils puissent apprendre un métier, s'intégrer dans la vie, et je ne pense pas qu'on puisse en fait s'appuyer sur un rapport de l'Inspection générale des finances et de l'Inspection générale de l'éducation, qui n'ont pas été concertés, ni dans leur construction, ni dans l'éducation.
- ni dans leur conclusion avec l'Association des maires de France.
- Effectivement, ils ne sont pas concertés avec vous, c'est ce que vous nous dites.
- Bon, ceci dit, c'est une piste, ça veut quand même sérieusement dire que, quelque part, à Bercy, au ministère des Finances, et quelque part, rue de Grenelle, au ministère de l'Éducation nationale, il y a des gens qui se disent que ce serait une bonne solution de fermer les écoles.
- Oui, à Bercy, on pense certainement beaucoup, on a vu l'absurdité d'un certain nombre de déclarations de ministres sortant au cours des dernières semaines, et je ne pense pas en fait que le ministère des Finances soit en capacité, en fait, d'imposer sa règle et son dogme auprès du ministère de l'Éducation nationale, et surtout auprès des communes de France, qui font énormément d'investissements pour faire réussir les enfants, pour donner des conditions de travail aux enseignants de qualité, pour essayer d'associer les parents aussi à la réussite éducative.
- Il est clair, en fait, que ce rapport n'est pas complètement à rejeter, il faut prendre conscience de la baisse de la natalité en France, mais il faut aussi regarder la construction d'une cartographie qui permette à ce qu'on tienne compte des réalités de nos communes, de nos territoires, de la densité de population, des distances à parcourir, parce qu'il ne s'agit pas, en fait, de...

Transcription générée par IA

Revenir
au direct

À Suivre
/