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Par avec Gabriel Marvier

Les Ombres : une association qui aide les enfants placés à s’insérer


Les Ombres : une association qui aide les enfants placés à s’insérer
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Les enfants placés ou alors les enfants de la DAS comme on le disait il y a quelques années du nom de ces DAS, ces directions départementales des affaires sanitaires et sociales, organismes départementaux qui prenaient en charge le placement soit en famille, soit dans des centres d'accueil d'enfants hors-pelin ou alors placés par la justice.
- Ces enfants dans une situation dramatique alors même qu'ils sont pris en charge très jeunes par l'État ou du moins ses services.
- Cette semaine le secteur de la profession de l'enfance a manifesté dans toute la France, c'était mercredi, dénonçant je cite un délabrement inédit de la protection de l'enfance.
- Quelle est la réalité et surtout comment pallier cette réalité ? On en parle avec Gabriel Marvier, notre invité, bonjour.
- Bonjour, enchanté.
- Bienvenue sur Sud Radio, enchanté également, vous êtes le fondateur de l'association Les Ombres qui accompagne justement ces jeunes, ces enfants de la DAS comme vous dites, les jeunes qui sont confiés à l'aide sociale à l'enfance dans leur insertion, donc ça veut dire une fois qu'ils sont majeurs c'est ça ? Exactement, une fois qu'ils sont majeurs mais surtout une fois qu'ils peuvent commencer à s'insérer dans la vie professionnelle.
- Donc au sein des Ombres nous nous accompagnons les jeunes qui ont à partir de 14 ans et ceux jusqu'à ce qu'ils puissent sortir du système de l'aide sociale, qui les accompagnent du coup jusqu'à 18 ou jusqu'à 21 ans s'ils bénéficient d'un contrat jeune majeur.
- Voilà, alors très concrètement ces jeunes ils sont soit dans des centres d'accueil, soit dans des familles d'accueil, c'est quoi à peu près la répartition entre les deux ? Alors la répartition je pense qu'elle est beaucoup plus malheureusement en foyer, on manque beaucoup de familles d'accueil en France au fur et à mesure des années, sachant que l'accompagnement n'est pas non plus le même et n'est pas aussi riche selon qu'on est dans un foyer ou dans une famille d'accueil.
- Je dirais que la famille d'accueil a l'avantage d'apporter une certaine stabilité à l'enfant quand l'enfant n'en change pas d'une fois sur l'autre.
- Exactement, ce qui n'est pas toujours le cas, c'est-à-dire que souvent des enfants placés ont une, deux puis trois familles d'accueil.
- Pourquoi ça change d'ailleurs en général ? Ce sont les familles qui en ont assez, c'est que ça se passe mal par moment ? Alors pas forcément, c'est là-dessus j'allais dire le système qui fonctionne ainsi.
- Il y a beaucoup de défaillances, vous mentionnez justement le délèbrement inédit et puis les manifestations de mercredi dernier.
- Là-dessus pour moi c'est aussi un constat qu'on partage aux ombres.
- Le système est défaillant, j'aimerais citer deux chiffres aujourd'hui sur votre antenne.
- Le premier c'est que 25% des SDF vivants nés en France sont issus de l'aide sociale à l'enfance.
- Donc un quart des sans-domicile fixe français viennent de l'aide sociale à l'enfance.
- Ce sont les enfants qui ont été confiés à l'État ou du moins à ses services pour les élever...

Transcription générée par IA

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