Quand les réfugiés Libanais fuient vers… la frontière syrienne

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Nous sommes avec Naila Elani. Bonjour à vous. Bonjour.
- Soyez la bienvenue sur Sud Radio. Merci de nous accorder un peu de votre temps de si bon matin dans une situation aussi difficile.
- Normalement, vous êtes une habitante de Beyrouth. Et vous êtes partie dans la plaine de la Beka. C'est de là que vous êtes originaire.
- C'est dans l'est du Liban, un peu vers la frontière syrienne en quelque sorte. Vous avez fui Beyrouth à cause des bombardements, Naila Elani ? Oui, absolument. Tout à fait. Bien sûr, parce que les bombardements étaient vraiment terribles, horribles même.
- Et des quartiers entiers ont été détruits, des quartiers résidentiels, effectivement. Donc des quartiers qui sont habités par des civils.
- Ils ont été rasés, complètement rasés. Et même des hôpitaux, même... Franchement, ce ne sont pas des bases militaires comme le prétendent les agresseurs.
- Et voilà. Donc nous avons fui. Nous sommes déplacés. Il y a presque un million de déplacés, franchement.
- Donc presque un million de déplacés libanais qui sont déplacés vers l'est pour une partie d'entre eux. Alors Israël, pour le coup, vise et affirme viser les cibles du Hezbollah, certaines qui seraient au milieu d'habitations civiles.
- Vous êtes partie dans la plaine de la Beka. C'est de là que vous êtes originaire, d'ailleurs ? Oui, tout à fait. Donc vous êtes revenue à cet endroit-là. Il se trouve que la plaine de la Beka est aussi connue.
- J'ai pu le constater par moi-même en m'y rendant. Pour être un fief du Hezbollah, est-ce que vous craignez pas d'être bombardé à votre tour, à cet endroit à nouveau, puisqu'après tout, si Israël cherche des cibles du Hezbollah à Beyrouth, on le trouvera aussi dans la plaine de la Beka ? Alors pour la Beka, c'est assez vaste. C'est moins dense.
- C'est moins dense, moins dangereux, tout à fait. Et en fait... Alors ils prétendent cibler des bases d'Hezbollah, mais en général, ils visent des quartiers résidentiels. Il n'y a pas de base là où ils le visent, là où ils détruisent.
- Alors évidemment. Je suis habitante de Beyrouth. Je connais bien la Beka, les endroits ciblés et visés sont civils. En tout cas, c'est ce que vous dites avoir vu.
- Évidemment, Israël s'en défend. Il s'en est défendu d'ailleurs hier sur Sud Radio, dans les vraies voix Sud Radio, avec le porte-parole de l'armée israélienne. Quelle est la situation pour les civils ? Les civils, justement, qui sont venus vous-mêmes, par exemple. Vous viviez à Beyrouth, Naïla Elani.
- Aujourd'hui, vous êtes chez des proches ou alors vous êtes...
- accueillie par des gens qui vous portent au secours ? Alors je suis chez des gens que je connais, des amis.
- Des gens que vous connaissez, des proches à vous. C'est le cas de beaucoup de Libanais, j'imagine, qui sont venus dans cette région ou dans d'autres. Comment s'organise la solidarité ? Elle est parfaite. Les gens s'entraident. Il y a des déplacés qui sont dans des écoles. On a...

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