Par Jean-Marie Bordry avec Kaouther Ben Mohamed
Marseille : une marche organisée demain en mémoire des victimes de la rue d’Aubagne
Marseille : une marche organisée demain en mémoire des victimes de la rue d’Aubagne
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Parce que nous sommes à quelques jours de l'ouverture d'un procès symbolique à Marseille, c'est le procès de l'effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne.
- C'était en 2018, deux immeubles s'étaient effondrés, deux immeubles qui avaient entraîné évidemment en s'effondrant la mort de plusieurs Marseillais.
- Une marche demain est prévue à l'appel de ceux qui soutiennent les victimes, notamment pour dénoncer la persistance dans la cité phocéenne de l'habitat indigne.
- On en parle avec notre invitée Kaouter Ben Mohamed, bonjour.
- Bonjour.
- Bienvenue à vous sur Sud Radio et merci de nous rejoindre.
- Vous êtes la présidente de l'association Marseille en colère, vous allez participer à cette marche demain ? Oui, je vais y participer.
- Que dénonce cette marche ? C'est la persistance de l'habitat indigne, en tout cas de logements insalubres.
- Près de 4, 5, 6 ans après l'effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne.
- Mais le logement insalubre n'a pas sévi à partir de ce triste événement.
- On n'a pas cessé en tout cas, oui.
- Ça fait des décennies en fait que ça dure et c'est ce malheureux, triste et funeste effondrement qui a causé la mort effectivement de 8 d'entre nous, qui a levé le voile sur le drame de l'habitat indigne à Marseille.
- Et je rappelle que déjà en 2015, le rapport Nicole a indiqué que 100 000 Marseillais vivaient dans 40 000 logements insalubres.
- Mais malheureusement, vu que nous n'assistons pas encore pour l'instant, nous assistons à de belles communications sur papier glacé, mais nous n'avons pas encore d'élus courageux qui prennent les mesures nécessaires à travers un plan Marshall ambitieux qui est programmé sur plusieurs années, voire plusieurs dizaines d'années, à une réelle volonté politique en tout cas de résorber l'habitat indigne et de lutter contre les marchands de sommeil.
- Alors quand on parle d'habitat indigne, c'est un terme qu'on a tous entendu, mais ça peut paraître un peu vague.
- Très concrètement, ça se traduit par quoi ? C'est quoi le quotidien de ces Marseillais ? Ce sont des Marseillais qui vivent dans ces logements qui sont concernés.
- Ce sont des fissures partout ? C'est de l'humidité ? C'est quoi ? Ça, ça s'appelle le logement...
- Enfin, c'est du péril sanitaire, mais nous, nous parlons de péril structurel, c'est-à-dire qu'il y a un réel danger, un danger imminent.
- C'est-à-dire qu'au-delà des fissures, nous avons des morceaux de plafond qui s'effondrent.
- Dans des cages d'escalier, nous avons une partie des escaliers qui s'effondrent.
- Nous avons des...
- Ça part toujours de l'OE en général, le péril structurel.
- Nous avons, vous savez, des espèces de boxes dans des greniers où il y a des chauffe-eau qui sont défectuées, ou l'eau coule avec des chauffe-eau qui s'effondrent, en fait, dans les bâtiments encore.
- À la rue d'Aubagne, je m'occupe d'un immeuble qui est sous arrêté de péril depuis deux ans et demi.
- Il y a trois arrêtés de péril et pas la totalité des habitants de son milieu en sécurité.
- Cette mairie a choisi d'évacuer ceux qui...
Transcription générée par IA