Retranscription des premières minutes du podcast :
- Générique Et pour arriver à gouverner le pays, encore faut-il bâtir une majorité et une équipe gouvernementale.
- Question subsidiaire, avec qui François Bayrou va pouvoir gouverner ? Bonjour Bruno Cotteres.
- Bonjour.
- Politologue, chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique, le CNRS, et au CEVIPOF, le Centre de Recherche Politique de Sciences Po.
- Bruno Cotteres, hier, premier rendez-vous important pour François Bayrou à Matignon.
- Il a reçu le ministre des Missionnaires de l'Intérieur, on le disait dans les informations, Bruno Retailleau, qui a demandé des garanties, tout en assurant qu'il voulait rester à la place Beauvau.
- Est-ce qu'il peut se passer de Bruno Retailleau, François Bayrou, Bruno Cotteres ? Ça me semble très difficile qu'il se passe de Bruno Retailleau, parce que c'était l'un des seuls ministres, peut-être même le seul ministre qui, dans la précédente équipe, celle de Michel Barnier, était arrivé à incarner dans l'opinion.
- Et puis par ailleurs, Bruno Retailleau, c'est un des républicains.
- Il a été le président du groupe des républicains au Sénat.
- Donc on voit un personnage politique très important.
- Évidemment, se passer de Bruno Retailleau, ça voudrait dire peut-être même se passer carrément des républicains.
- Je n'ai pas l'impression que François Bayrou puisse se passer de républicain, même si on sait, c'est bien connu, que les rapports entre le centriste et les républicains, ça a toujours été compliqué.
- Ça a toujours, toujours été compliqué, même s'ils viennent de la même famille.
- Sauf que François Bayrou...
- Il a besoin, pour ne pas se faire censurer, d'alliés supplémentaires, en tout cas de non-censeurs supplémentaires aux républicains.
- Et pour ça, il a besoin de la gauche.
- Or, Bruno Retailleau, c'est une ligne rouge pour la gauche.
- Le PS l'a redit hier.
- Oui, sans doute que c'est une ligne rouge.
- Alors peut-être que là, on est toujours dans cette période, vous savez, où chacun essaye un peu de montrer les muscles.
- Chacun essaye de dire, voilà mes lignes rouges, voilà quel est le prix à payer pour avoir mon soutien, au minimum mon soutien tacite.
- Donc on est peut-être aussi dans ce moment-là, parce qu'il me semble aussi très difficile pour les socialistes qui se sont beaucoup avancés sur le thème, nous, on ne veut pas censurer automatiquement.
- Nous, on est là pour rechercher des compromis sur certains thèmes.
- Peut-être qu'il est difficile aux partis socialistes maintenant de nous expliquer que, juste parce que Bruno Retailleau est là, ils ne vont pas, au fond, sur un certain nombre de dossiers, vouloir obtenir des choses.
- Olivier Faure, le patron des socialistes, a beaucoup, beaucoup insisté sur l'idée que, eh bien, ne pas vouloir forcément...
- censurer.
- Ça pouvait dire aussi arracher des choses qui allaient dans le sens de la gauche.
- Mais alors, justement, qu'est-ce qu'ils peuvent arracher pour montrer aux insoumis et aux électeurs de gauche, les socialistes, eh bien, que finalement, ils ne se sont pas vendus à Emmanuel Macron ? C'est simple, c'est sur le triptyque salaire, pouvoir d'achat et retraite.
- Et sur ces...
Transcription générée par IA