Retranscription des premières minutes du podcast :
- Avec le désarroi des Mahorais, une semaine après le passage du cyclone Shido, le désarroi dans les décombres en quelque sorte, alors que l'aide peine à arriver, même si elle est déjà là en partie. On en parle avec Romain pour le témoignage.
- Bonjour à vous, Romain. Bonjour à vous.
- Soyez le bienvenu sur Sud Radio. Vous êtes Mahorais. Vous habitez Mayotte depuis près de 15 ans, c'est ça ? Absolument. On est à Mayotte depuis un long moment. Et on a traversé de crise en crise. Et celle-ci est la crise ultime.
- Oui. Il est logique que vous n'ayez jamais vu ça, surtout vous. Est-ce que vous avez suivi... D'abord, est-ce que tout le monde va bien dans votre famille ? Oui, absolument. On a eu la chance d'être préservés physiquement. Même si les dégâts matériels compliquent la vie du quotidien, on est quand même en bonne santé.
- Alors, on parle de dégâts matériels. C'est considérable. Qu'est-ce que vous avez comme dégâts chez vous ? Alors, on n'a plus de toiture. On a les véhicules, bien sûr, qui ont été détruits. On a eu des infiltrations d'eau un peu partout.
- Et à ça se rajoute l'absence d'eau toujours à ce jour, d'électricité et de téléphonie.
- Alors, on va en parler de manière très concrète. Heureusement, là, le téléphone marche en tout cas sur WhatsApp, puisqu'on arrive à vous entendre très bien.
- C'est comme si vous étiez avec nous. Vous n'avez plus de toit, alors qu'il pleut en plus assez régulièrement en ce moment, c'est ça ? On a eu deux averses importantes depuis le début du cyclone.
- Donc, il y a une... Il y a, c'est vrai, aujourd'hui, une solidarité de voisinage qui fait qu'on peut bâcher les toits et se préserver de ça.
- Mais c'est une situation quand même de camping. L'absence d'eau, malheureusement, c'est pas nouveau, sauf que ça s'est aggravé.
- La dernière fois qu'on vous a livré de l'eau, c'était quand ? C'était avant le cyclone. C'était vendredi. Vendredi dernier, où on a eu de l'eau. Et depuis, on est en attente de l'eau courante.
- Mais ce qui est le plus dramatique, c'est l'absence d'eau potable à boire, qui est pour certains d'entre nous compliqué.
- Pour les populations exposées, en attente de pouvoir boire de l'eau potable.
- Et ça veut dire que vous buvez quoi, dans ces cas-là ? Alors nous, on avait une petite réserve d'une dizaine de packs qu'on avait pu anticiper un petit peu la crise, qui arrive à son terme.
- On a quelques magasins qui ouvrent ici et là. Et on arrive à avoir une ou deux bouteilles d'eau.
- Mais c'est un combat. Et c'est un combat quotidien de s'approvisionner en eau et parfois en nourriture aussi.
- Alors vous m'avez parlé de la solidarité entre le voisinage, ce qui fait chaud au cœur.
- Évidemment, quand on n'a pas assez de ressources pour tout le monde et que tout le monde est épuisé nerveusement, ça entraîne des tensions.
- Est-ce qu'il y...
Transcription générée par IA