Retranscription des premières minutes du podcast :
- Bonjour, docteur Jean-François, si bien. Bonjour, madame Garcia.
- Merci d'être avec nous. Vous êtes médecin urgentiste et président de l'intersédicale APH, Action Praticien Hôpital, avec forcément la période des fêtes et le contexte de pénurie de professionnels médicaux et soignants.
- Il est peut-être bon de rappeler quand même, pour tous ceux qui nous écoutent, les consignes de bon usage des services des urgences pour justement ne pas engorger le 15. Merci, madame Garcia. Alors ne pas engorger le 15, c'est pas la problématique.
- Nous, ce que nous indiquerons à vos auditeurs, c'est avant de vous déplacer, appelez le 15 pour ne pas vous présenter dans une structure d'urgence qui pourrait être fermée, d'une part. D'autre part, en appelant le 15, vous serez orienté, si besoin, vers un médecin généraliste ou vers une structure d'urgence.
- Qui pourra répondre à votre besoin de soins. Nous comptons sur la citoyenneté de tous les Français, de tous vos auditeurs.
- Oui, forcément. D'autant plus que là, vous l'avez peut-être entendu dans le flash, on le sait, il y a une forte augmentation de la grippe en ville et à l'hôpital, dans toutes les classes d'âge. Santé publique France alerte sur cette augmentation. Vous-même, vous le confirmez ? Ah mais c'est effectivement confirmé. Il n'y a pas que la grippe. Vous avez en plus une petite recrudescence.
- Vous avez surtout le virus respiratoire syncytial qui est en train de frapper chez les plus jeunes et chez les plus anciens. C'est-à-dire que là, aujourd'hui, on a des gens qui sont déjà...
- Enfin des personnes âgées qui étaient déjà fragiles et qui, en plus de la grippe, ont ce qu'on appelle le VRS, le virus respiratoire syncytial. Et donc ça donne des complications et des prises en charge qui sont beaucoup plus lourdes que ce que nous avons habituellement à gérer. Avec en plus la bonne nouvelle, puisque nous sommes pendant les vacances, de nombreux lits sont fermés. Donc c'est-à-dire qu'on est vraiment à flux tendu, à flux très très tendu. Vous voyez, moi, par exemple, cette semaine, en 5 jours, je travaille 72 heures. Je travaille 3 fois 24 heures. Et encore, j'ai de la chance, parce que certains collègues vont devoir travailler 24 heures de plus.
- Tout simplement, on est là pour tenir la barre, tenir le cap, à la différence de certains au niveau du gouvernement.
- Oui, c'est-à-dire ? Oui. 7 000 jours de la santé depuis la réélection d'Emmanuel Macron, hein.
- Tout à fait. Il y a surtout eu 52 jours sans ministre de la Santé à proprement parler. Donc on aimerait bien un cap. Si M. le Président peut un jour nous écouter, on aimerait bien un plan santé. Oui, effectivement, on dépense 325 milliards par an pour la santé de nos concitoyens. Mais cet argent est très mal utilisé.
- Vous avez un rapport sur le Sénat récemment qui vous a parlé de la fiduciarisation. Une loi a été votée au Sénat en février 2020.
- Oui. Une loi a été votée...
Transcription générée par IA