Retranscription des premières minutes du podcast :
- Près de 24 heures après le passage du cyclone Garance, l'alerte rouge a été levée par la préfecture du département.
- C'est ce qu'on apprend aujourd'hui. Le bilan est lourd. Il y a déjà trois personnes qui sont décédées et surtout des dégâts un peu partout.
- On est avec notre invité. Kevin Thomas, bonjour. Bonjour à vous.
- Et bienvenue sur Sud Radio. Vous habitez à Sainte-Marie, à La Réunion, juste à côté de Saint-Denis, c'est ça ? Voilà. Nous, on est la commune où il y a l'aéroport, donc pile en face.
- Pile en face, justement. Et vous êtes surtout à l'endroit où l'œil du cyclone est passé, si j'ai bien regardé la carte.
- C'est ça, c'est ça. Et c'est là où on a eu les rafales les plus impressionnantes, donc à plus de 215 km heure.
- Plus de 215 km heure. Je n'arrive pas à m'imaginer ce que ça fait. Je vois à peu près en voiture et pourtant, je n'arrive jamais jusque-là.
- C'est dire... Bon, comment ça va ? Vous n'avez rien cassé ? Si vous êtes dans votre jardin et que vous avez une veste, elle se déchire.
- Oui, d'accord.
- D'accord. Et vous vous envolez, je pense. Je suppose aussi quand même.
- Voilà. On se décale de quelques mètres.
- Oui, c'est spectaculaire. Évidemment, c'est spectaculaire. Et en métropole, on n'a pas l'habitude.
- Donc on essaie d'imaginer ce que ça fait. Comment ça va ? D'abord, vous n'avez rien cassé ? Alors nous, on a de la chance. C'est que niveau matériel, bon, malheureusement, c'est surtout les arbres.
- Donc à La Réunion, on n'aura pas de légumes et de fruits pendant quelques temps, parce que vraiment, elle n'a rien laissé passer.
- Même les tout petits, petits arbres se sont envolés. Et après, niveau matériel, bon, voilà, quelques portelles, quelques... Oui.
- Il y a quelques barrières, mais on a de la chance.
- Alors par contre, le bilan humain s'est alourdi ce matin à 4 morts, parce que j'ai entendu que vous aviez dit 3.
- Oui, j'étais resté à 3, malheureusement. Donc ça fait une quatrième.
- Il y a quelqu'un qui s'est fait enseveli sur des bouts, sur une coulée de bouts.
- Sur une coulée de bouts. Et on imagine que c'est spectaculaire. Les images qu'on voit, d'ailleurs, sont assez dures.
- Ça nous rappelle un peu, en moins grave quand même, il faut le reconnaître, ce qu'il y avait eu à Mayotte, parce que les habitations sont quand même plus solides et plus endures.
- On a moins de bidonvilles. On n'a pas de bidonvilles, en tout cas, à La Réunion, apparemment.
- C'est ça. Contrairement à Mayotte.
- Non, on n'en a pas.
- Vous êtes habitué au passage des cyclones, malheureusement pour vous, évidemment.
- Vous êtes pile dans une zone. Est-ce que vous avez l'habitude de voir ce que vous avez vu hier ou pas ? Alors moi, je suis à La Réunion depuis que j'ai 3 ans. Et j'ai pas souvenir d'avoir vécu ça.
- C'est-à-dire qu'effectivement, les habitations sont solides. Les Réunionnais, on est tous...
- Voilà, on a l'habitude. Alerte orange, on se confine, on sort pas, même si on dirait qu'il y a...
- Donc c'est pour ça que je pense qu'il n'y a pas trop d'accidents, parce que les gens sont vraiment habitués à se confiner.
- Par contre, effectivement, la violence... Alors surtout Saint-Denis, qui est une ville très très urbanisée, pas au point de Paris, mais pas loin.
- Ouais, mais c'est dense, ouais.
- Donc quand il y a des coulées de boue qui arrivent à l'intérieur, les voitures s'en vont, il y a tout qui s'en va.
- C'est normal. Et effectivement, on n'a jamais vu ça. Nous, il faut remonter.
- Les anciens, apparemment, nous disent que oui, on a eu.
- Mais nous, ceux qui ont moins...
- 40 ans, on n'a jamais connu ça.
- Ouais, effectivement. C'est une première, malheureusement pour vous.
- La préfecture a donc levé l'alerte rouge. Le confinement est levé.
- Ça veut dire que vous avez le droit concrètement de sortir de chez vous.
- On vous demande quand même de limiter vos déplacements.
- Comment la vie va s'organiser dans les premières heures, tiens, pour vous et votre famille ? Alors là, on appelle ça, nous, la...
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