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Par avec Georges

Rattrapés par la guerre, les Libanais face au vide de l’après-Nasrallah


Rattrapés par la guerre, les Libanais face au vide de l’après-Nasrallah
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Générique Le Liban pris par le vertige de l'après Nasrallah.
- Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah depuis les années 90, homme le plus puissant de facto du pays, éliminé vendredi soir par une frappe lourde, frappe israélienne, dans le sud de Beyrouth.
- Que va devenir le Liban ? Que va devenir le Hezbollah ? Et jusqu'où ira la guerre ? On en parle avec notre invité qui est sur place.
- Bonjour Georges.
- Oui, bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio.
- Merci beaucoup de prendre la parole ce matin en direct sur Sud Radio depuis la ville de Tire, c'est ça ? Non, la ville de Beyrouth plus précisément.
- Vous êtes originaire de la ville de Tire, au sud du Liban.
- Vous l'avez quitté par peur des bombardements et vous êtes arrivé à Beyrouth.
- Est-ce que tout va bien pour vous d'abord ? Tout va bien pour le mieux.
- En fait, on est très inquiets.
- La question, c'est la seule question qu'on peut poser à des Libanais.
- Si tout va bien, rien ne va.
- Oui.
- Et nous sommes dans une situation qui n'est pas nouvelle pour nous.
- En fait, notre situation de perte et notre situation de désolement a bien commencé bien avant l'assassinat de Nasser Abla.
- La population aujourd'hui est complètement laissée à son sort.
- Il n'y a pas d'État présent.
- Il n'y a aucune structure d'aide.
- Aux gens du sud, des gens qui sont en train de quitter, on exode une zone très importante du Liban et ce n'est pas tout nouveau.
- Vous savez que le gouvernement était au courant de cette situation-là depuis le 7 octobre et on se rend compte aujourd'hui, la catastrophe, quoi qu'elle tombe, que le gouvernement est quasi absent de ses responsabilités.
- Donc aujourd'hui, rien ne va.
- L'avenir est totalement incertain.
- On est pris en étau, en otage, un pays entier qui est pris en otage par des puissances régionales.
- Notre sort n'est plus entre nos mains, c'est entre les mains des grandes puissances de ce qu'elles vont décider, de l'équilibre qu'elles vont se faire pour pouvoir trouver une solution à ce pays-là qui, depuis sa création, vit des crises systémiques différentes et continues.
- Oui, depuis 1975, on est en guerre.
- Depuis 1992, on est en guerre.
- En 2005, on était en guerre.
- En 2006, en 1982, ce pays, ce pauvre pays, a toujours connu la guerre depuis bien longtemps.
- Et pourquoi ? Parce que vraiment, il y a quelque chose qui ne roule pas très rond dans la situation.
- C'est qu'il n'y a pas un État central, il n'y a pas une notion d'État de droit.
- Il n'y a pas de droit, il n'y a pas d'État, il n'y a rien.
- Donc, le peuple libanais, comme il l'a toujours été, s'occupe lui-même d'assurer sa vie, sa survie.
- Donc, c'est pour ça que je parle qu'il y a un problème systémique qui touche profondément le pays.
- Et une chose très importante, d'ailleurs, Georges, on parle beaucoup du Hezbollah en France, décapité.
- De manière très surprenante,...

Transcription générée par IA

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