Retranscription des premières minutes du podcast :
- Ce sera aujourd'hui à 11h à Arras, dans le Nord, la cérémonie d'hommage au professeur Dominique Bernard, prof d'histoire géo, assassiné il y a un an jour pour jour par un jeune radicalisé islamiste qui l'a poignardé à la gorge à l'entrée de son collège lycée. On en parle avec notre invité Michel Aubouin. Bonjour à vous.
- Bonjour. Et bienvenue sur Sud Radio. Merci beaucoup de nous rejoindre de si bon matin, un dimanche matin. Vous êtes haut fonctionnaire, préfet honoraire.
- Vous êtes essayiste aussi, on rappellera à la fin de cette interview un de vos ouvrages. Michel Aubouin, l'émotion est toujours vive à Arras aujourd'hui.
- Le ministre de l'Intérieur et le garde des Sceaux seront présents à cet hommage. C'était bien le moins pour vous ? Oui, ça me paraît nécessaire que les deux ministres soient ensemble, parce que là, on est...
- Il y a évidemment l'hommage qui est rendu à cet enseignant assassiné. Mais au-delà de l'hommage, il y a évidemment les leçons attirées de ce fait dramatique qui n'est pas un fait isolé, on l'a compris. Il s'inscrit dans une suite de faits tout aussi dramatiques. Évidemment, ça m'alpatie et d'autres encore, où des enseignants sont les victimes, sont les martyrs. J'avais écrit d'ailleurs dans mon livre.
- Ce sont les martyrs d'une cause qu'ils défendent fort justement, qui est la cause de la République.
- Et c'est bien que les deux ministres soient là ensemble. Je trouve que c'est quand même un signe très encourageant sur la prise en compte de ce phénomène profond que connaît la société française.
- Je m'étonne par contre que la ministre de l'Éducation nationale, qui est quand même l'autorité hiérarchique des enseignants, ne soit pas présente.
- Alors pour l'instant, je suis incapable de vous confirmer son absence ou pas. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'effectivement, on a la garantie.
- On a la garantie de la présence du garde des Sceaux et du ministre de l'Intérieur. Je reviendrai d'ailleurs sur cette information dans quelques instants.
- Vous parliez de tirer les leçons. Justement, il s'est écoulé 3 ans entre l'assassinat de Samuel Paty à Conflans-Saint-Honorin c'était en 2020 et l'assassinat de Dominique Bernard à Arras.
- Ça veut dire que pendant ces quelques années, les leçons n'avaient pas été tirées ? Peut-être pas suffisamment. Il faut bien comprendre que les enseignants, et en particulier les professeurs d'histoire, et peut-être aussi d'ailleurs les professeurs de sciences naturelles, sont les premières victimes potentielles de cette idéologie de la mort à laquelle obéissait l'assassin d'Arras.
- Oui, l'assassin d'Arras. Et donc les enseignants ont peur. Je crois qu'ils ont raison d'avoir peur d'une certaine façon. Et nos dispositifs de contrôle, de renseignement, voire...
- de reconduite à la frontière doivent être renforcés pour éviter que de jeunes individus parce qu'à chaque fois, ce sont des jeunes ne commettent ces actes.
- Il faut bien voir que les assassins, et en particulier celui-ci d'ailleurs, n'émettent jamais de regrets ni de remords après leur acte....
Transcription générée par IA