Retranscription des premières minutes du podcast :
- Vous allez me dire à 7h35, c'est peut-être un peu tôt pour parler de pornographie. On parle d'accès à la pornographie.
- Quatre sites pornographiques français ont été bloqués depuis vendredi soir. Pourquoi ? On en parle avec notre invité, Samuel Comblay. Bonjour.
- Bonjour. Bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes directeur général adjoint de l'association e-Enfance.
- Vous êtes aussi directeur du 3018. C'est important. C'est le numéro national pour les victimes de harcèlement scolaire et de violences numériques.
- Je précise que le harcèlement scolaire, on va en parler dans une demi-heure avec Muriel Reus et son invité dans « La force de l'engagement ».
- C'est un sujet dramatique qui, parfois, est lié à la pornographie. Mais c'est un autre aspect. Revenons d'abord sur ce qui s'est passé.
- Ça fait des années que votre association e-Enfance milite pour que certains sites pornos soient bloqués dès lors qu'ils ne contrôlent pas l'âge de ceux qui accèdent à leur contenu. Est-ce que c'est une première victoire pour vous, ce week-end ? Tout à fait. On peut parler effectivement de victoire, puisque ça fait 4 ans que la procédure était en cours et qu'à l'association e-Enfance, on protège les enfants. Et donc on souhaite faire en sorte qu'ils n'aient pas accès à ces images pornographiques, ce qui est la loi.
- Ça fait des années, en fait, que la pornographie leur est interdite. Mais c'est vrai que les sites pornographiques ne respectaient pas la loi qui avait été promulguée il y a 4 ans et qui demandait de complexifier leur accès.
- Ça a été un long parcours. C'est pas terminé. Mais c'est vrai que le fait que ces 4 premiers sites puissent respecter aujourd'hui la loi et ne permettent pas un accès trop facilité aux adolescents, c'est une première victoire dans le cadre de la protection de l'enfance.
- Alors très concrètement, on parle de 4 sites pour l'instant. Xamster, TuKiff, MrSex et ICI Porno. Ils étaient visés par une décision de la Cour d'appel de Paris qui avait été rendue à la mi-octobre. Est-ce qu'il y a d'autres sites qui sont visés et sur qui ça peut tomber dans les prochains jours ou prochaines semaines ? Oui, effectivement. Alors là, on parle de sites qui sont hébergés en dehors de l'Europe. Maintenant, il faut que, je dirais, ce travail de la justice puisse continuer.
- Et des sites qui sont aussi très utilisés par les jeunes, notamment Pornhub, qui est certainement un des plus utilisés, et aussi YouPorn, RedTube, etc., doivent aussi se conformer à cette loi. À l'association YouPorn, on n'est pas contre la pornographie. On est contre le fait tout simplement que ces jeunes, ils aient accès trop facilement. On parle de millions d'enfants. On parle d'enfants très jeunes. Aujourd'hui, on considère que dès 12 ans, la moitié des garçons utilisent Internet pour se rendre sur ces sites pornographiques chaque mois. La moitié ? C'est des chiffres qui sont éloquents. Oui, plus de la moitié des garçons de 12 ans utilisent Internet aujourd'hui...
Transcription générée par IA