Retranscription des premières minutes du podcast :
- Qui n'est autre que Bruno Cotteres. Bonjour. Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes politologue, chercheur au CNRS et au CEVIPOF, le centre de recherche politique de Sciences Po.
- Je le disais, semaine à haut risque, d'autant plus que Michel Barnier, c'est peu commun pour un Premier ministre sous la Ve République, est l'objet d'un ultimatum, un ultimatum lancé par Marine Le Pen. Il a jusqu'à demain, en théorie, si elle tient parole, pour accéder à ses demandes. Oui. Alors il faut rappeler qu'il a jusqu'à demain, parce que c'est demain qu'il doit présenter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
- Donc Marine Le Pen lui a effectivement demandé, le Rassemblement national lui a demandé de satisfaire aux demandes du Rassemblement national.
- Donc il a bien effectivement jusqu'à demain. Et c'est surtout la journée de mercredi qui va être importante.
- Demain, Michel Barnier va engager la responsabilité de son gouvernement.
- Article 49.3, pour essayer de faire adopter ce texte, puisqu'il n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale, eh bien les oppositions, elles ont 48 heures pour déposer une motion de censure.
- Donc c'est mercredi, la journée de tous les dangers pour Michel Barnier.
- Mercredi, on saura ou pas si le gouvernement tient le coup. Quoi qu'il arrive, la gauche va déposer une motion de censure. Ça, c'est certain ? Oui, absolument certain. Le nouveau Front populaire de la gauche, ça a déjà très clairement dit qu'il répondrait par une motion de censure au texte de Michel Barnier. Donc là, on en est absolument, absolument certain.
- Effectivement, la grande inconnue est de savoir que va faire le Rassemblement national.
- Rappelons que si le Rassemblement national voit ses voix à celles de la gauche pour faire tomber Michel Barnier, eh bien mercredi soir, Michel Barnier sera obligé de remettre sa démission au chef de l'État.
- Qu'est-ce qui se passe en cas de démission du Premier ministre ? Les étapes suivantes, c'est quoi ? Les étapes suivantes, ça va être la mise en place d'un gouvernement qui expédie les affaires de l'État.
- Les affaires courantes, Michel Barnier resterait le temps qu'un successeur prenne son rôle.
- Donc on a connu cette situation cet été. Gouvernement qui expédie les affaires courantes.
- Emmanuel Macron pourrait, s'il le souhaitait, renommer Michel Barnier dans la foulée.
- Il en a le pouvoir constitutionnel. On voit mal quand même comment Michel Barnier, venant de se faire fonctionner par le Parlement, pourrait être renommé par le chef de l'État. Ça serait vécu comme une véritable provocation par les oppositions.
- Donc on va retrouver, sans aucun doute...
- On a connu cet été des consultations, des palabres pour essayer de trouver la personne qui arriverait à faire tenir un gouvernement pour, au fond, gérer principalement la situation budgétaire.
- Oui. Et peut-être verra-t-on ressurgir Lucie Castey, la prétendante du nouveau Front populaire à Matignon, qu'on avait découvert tout l'été, pour ce qui est des différents budgets. En ce moment, vous le disiez, l'Assemblée nationale s'est penchée sur le projet...
Transcription générée par IA