Retranscription des premières minutes du podcast :
- D'abord, parce qu'on parle politique avec notre invité Bruno Cotteres, bonjour, bienvenue sur Sud Radio, politologue, chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique, le CNRS et au CEVIPOF, Centre de Recherche Politique de Sciences Po, plusieurs choses à voir aujourd'hui, actualité politique très riche, je l'ai dit d'une part, le risque de censure du gouvernement Bayrou, est-ce qu'il s'en sortira mieux que Michel Barnier cette semaine ? On verra ça avec vous dans quelques instants, mais avant ça, je voudrais qu'on fasse un coup de projecteur sur cette élection municipale dont presque tout le monde a parlé cette semaine, ça se passe en Ile-de-France, à Ville-Neuf-Saint-Georges, le député insoumis Louis Boyard qui cherche à apporter à la France insoumise son premier fief municipal d'envergure, il se retrouve au second tour dans une triangulaire contre deux listes de droite.
- Alors d'abord j'ai une première question Bruno Cotteres, comment on explique que tant de listes de droite, tant de responsables politiques s'indignent de la possibilité de voir la France insoumise ravir une mairie et qu'en même temps la droite reste divisée au second tour ? Comment ça s'explique ? Les comportements politiques ou partisans ne sont pas toujours très rationnels, vous savez, il y a d'abord beaucoup de concurrence, beaucoup de compétition, notamment dans des élections locales, qui pensent qu'elles sont à la fois les mieux placées, elles ont aussi marqué un certain nombre de points au moment d'autres élections locales, et donc c'est un grand classique des élections municipales, notamment on n'a pas toujours forcément des fusions de listes, ça a valu également à gauche, on a vu des discussions extrêmement tendues, difficiles, entre la liste de l'insoumis Louis Boyard et la liste qui était conduite par des communistes, qui au fond simplement se retirent et ont refusé de fusionner avec la liste de Louis Boyard.
- Donc voilà un peu les classiques des élections locales, où les différents porteurs, les différents pistes, souvent veulent surtout marquer le coup, montrer qu'ils sont toujours là, même si ça ne conduit pas à l'organisation la plus rationnelle de leur camp.
- Sachant qu'on n'est pas dans une situation rationnelle de départ, puisque pourquoi on vote à Villeneuve-Saint-Georges, c'est parce qu'une bonne partie du conseil municipal a démissionné.
- A tel point qu'il fallait re-voter.
- Celui qui s'est maintenu, qui est troisième, c'est le maire sortant de la ville, distancé pourtant au premier tour, mais qui veut se maintenir, ce qui veut dire en fait que vous avez des inimitiés politiques plus fortes que les éventuels impératifs politiques qu'il pourrait y avoir dans un camp ou un autre.
- Oui, bien sûr, c'est ça qu'on vivait, effectivement, c'est ça qui est une des logiques de ces élections locales, vous avez souvent à la fois de vieilles inimitiés, des rancœurs, des revanches à prendre, des figures comme celui-ci, lorsque le conseil municipal a démissionné, a obligé à une nouvelle élection municipale, a obligé le maire, au fond, à perdre son poste, eh bien l'ancien maire veut...
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