Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Tarn dont les parlementaires ne décolèrent pas pour faire reprendre la construction de l'autoroute A69 entre Castres et Toulouse.
- Je le rappelle, elle a été interrompue, cette construction suspendue, bien que terminée à 70% sur décision du tribunal administratif il y a un peu plus de deux semaines.
- C'était un coup de tonnerre et notre invité veut que ça reprenne, coûte que coûte.
- Bonjour Philippe Folliot.
- Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio.
- Sénateur, union centriste du Tarn, vous voulez que cette autoroute reprenne ou du moins que ce chantier reprenne.
- Vous avez même déposé une proposition de loi en ce sens.
- Pourquoi faut-il en passer par la loi pour que ça reprenne ? Écoutez, tout d'abord, nous sommes très respectueux de l'état de droit.
- Il se trouve que ce projet, cette réalisation maintenant de la 69 a bénéficié en 2019 d'un vote dans le cadre de la loi d'orientation des mobilités qui lui a donné la notion d'intérêt général national.
- Ensuite, il ne vous a pas échappé qu'il y a eu une déclaration d'utilité publique.
- Cette déclaration d'utilité publique a fait l'objet de recours de la part des opposants et que le tribunal administratif de Toulouse, la cour administrative d'appel de Toulouse et ensuite le conseil d'état ont validé cette déclaration d'utilité publique.
- En droit jusqu'à présent, quand un projet était considéré d'intérêt général, et qu'il y avait une déclaration d'utilité publique, on pensait que ceci valait intérêt public majeur.
- Et donc, le tribunal administratif de Toulouse a décidé, pas forcément dans sa grande sagesse selon nous, de dire qu'il n'y avait pas d'intérêt public majeur.
- Ce qui est une décision quand même quelque peu incompréhensible au regard de ce que j'ai dit préalablement.
- Et donc, en fonction de cela, ce que nous avons décidé, en fonction de ce que l'État a choisi de faire, puisqu'il a demandé un sursis à exécution de la décision, c'est-à-dire que celui-ci va intervenir, la décision sur ce sursis à exécution va intervenir à peu près dans 2-3 mois.
- Donc, il y aura deux options.
- Soit il y a sursis à exécution et les travaux pourront reprendre, soit il n'y aura pas sursis à exécution et à partir de là, il faudra attendre le jugement au fond, c'est-à-dire 18 mois, 2 ans.
- Et ceci apparaît totalement impossible, totalement impossible.
- C'est une situation anachronique dans les situations difficiles dans lesquelles nous sommes.
- Et donc, c'est pour cela que les quatre parlementaires attarnés, les deux députés, les deux sénateurs, et c'est assez rare qu'une proposition de loi soit votée concomitamment à l'Assemblée nationale et au Sénat.
- Nous avons décidé donc de déposer cette proposition de loi qui, tout simplement, elle est ciblée, elle est juste orientée par rapport à un élément qui est un élément tout à fait simple.
- Il s'agit de dire, l'A69 est un projet d'intérêt public majeur, voilà.
- Et ceci permettra, si bien entendu elle est votée, et très honnêtement, au moins au Sénat, je suis sûr qu'il y aurait une très large majorité par rapport à cela, à l'Assemblée nationale, nous pensons aussi, donc pour faire de telle sorte que les travaux puissent reprendre.
- Parce qu'aujourd'hui, nous avons une situation qui est une situation complètement folle, ubuesque.
- Vous savez combien d'ouvriers aujourd'hui, et, on va dire, d'employés de ce chantier qui sont, comme ça, concrètement au chômage technique ? 1000 directement, sans compter toutes celles et ceux qui ont des effets indirects liés donc à cette autoroute, et que par rapport à cela, toutes les personnes qui vivaient autour, et qui, je veux dire, consommaient dans les commerces, allaient au restaurant, allaient à l'hôtel ou louaient des logements pour certains d'entre eux, donc il y a des conséquences indirectes aussi.
- Et il y a des conséquences indirectes aussi très importantes qu'on peut estimer aux alentours de 2000-3000 personnes.
- Donc c'est une catastrophe économique, c'est une catastrophe aussi sur un plan social, je viens de le dire, c'est une catastrophe aussi sur un plan écologique, nous avons une balafre sur le territoire, sur les plus de 50 km de chantier.
- Et alors, pardon, je ne sais pas si c'est l'argument le plus heureux pour vous, parce que pour le coup, la...
Transcription générée par IA