Retranscription des premières minutes :
- Bonjour Olivier Couster, merci d'être avec nous.
- Vous êtes le fondateur de Transforme, l'association fédérative française des sportifs transplantés et dialysés qui organise la course du cœur qui est partie vendredi du château de Vincennes destination Bourg-Saint-Maurice-les-Arcs.
- Là, on en est où d'ailleurs de cette course ? On est en train d'arriver, ça veut dire qu'on sera à 9h à M de M-La Plagne et ensuite une dernière étape qui va sur Bourg-Saint-Maurice et ensuite la dernière étape c'est l'ascension de Bourg-Saint-Maurice aux Arcs 1800 et ça c'est cet après-midi.
- D'accord, avec combien de coureurs ? 200 à peu près, c'est ça ? Il y a un convoi de 378 personnes dont 117 bénévoles, le reste sont des coureurs donc à peu près 250.
- Il y a 40 dont surtout une équipe de greffés, coureurs.
- Les greffés sont des personnes qui ont reçu, il y en a un de cœur, il y a deux greffés de moelle osseuse, il y a deux ou trois greffés de foie, il y a deux greffés de rein.
- Donc voilà, ce sont des personnes qui ont bénéficié d'un don et c'est ça l'objectif de la course du cœur, c'est-à-dire de montrer que la greffe ça marche au travers de ces greffés qui courent et comme ça marche, de sensibiliser le public à tout simplement la réussite de cette greffe et donc à l'utilité, la nécessité absolue de se positionner par rapport au don d'organe et de faire connaître sa propre position à ses proches.
- C'est aussi simple que ça, mais c'est justement ce qui ne se fait pas de façon naturelle, c'est prendre une position par rapport au don d'organe, oui, non, et faire connaître cette position à ses proches.
- C'est un sujet, une question qui fait encore peur Olivier Couster quelque part.
- On n'ose pas en parler, on n'ose pas l'anticiper et puis forcément au moment douloureux d'un décès, les familles aussi doivent se retrouver face à un choix ou pas, c'est ça ? Oui, pourquoi ? D'abord d'y réfléchir et de prendre position, évidemment ça ne porte malheur à personne.
- Donc ça veut dire déjà, c'est vrai qu'il peut y avoir une sorte de superstition, mais quand on inverse la question, c'est-à-dire de dire, plutôt que de poser la question, de donner, c'est-à-dire de se poser la question de recevoir.
- C'est-à-dire qu'il n'y a personne qui est prémuni contre une maladie chronique, terminale, rénale, hépatique, cardiaque, pulmonaire, etc.
- Personne n'est prémuni.
- Donc se dire, tiens, peut-être un jour, moi je devrais, et la seule thérapie pour me sauver sera peut-être une transplantation.
- Et donc là, il n'y aura pas de problème pour se poser la question.
- Donc en fait, c'est vrai qu'on touche à la mort, qu'on souhaite à personne, et c'est vrai que c'est une question, mais vous savez, c'est moins de 1% des décès à l'hôpital qui sont susceptibles de conduire à des prélèvements d'organes.
- Moins de 1%.
- Donc des décès qui se passent à l'hôpital.
- Donc il y a très peu de risques d'être prélevés un jour de ces organes.
- En revanche, il y a 4 fois plus de chances d'être greffés, puisqu'il y a à peu près 4 organes prélevés sur une personne qui ne s'est pas opposée aux prélèvements de ces organes.
- Il y a 4 organes qui sont prélevés et qui vont sauver 4 vies.
- Donc il y a quand même beaucoup plus de chances d'être sauvés un jour par une transplantation que de risques de donner des organes.
- D'ailleurs, Olivier Cousteau, il faut le rappeler, aussi, vous êtes greffé rénal.
- Oui, moi je suis greffé rénal, donc je mesure la générosité humaine.
- Je ne suis certainement pas à donner des leçons de solidarité et de générosité.
- Simplement, c'est aussi bête que ça.
- C'est-à-dire qu'en fait, il s'agit de vies et de morts.
- Une personne va décéder dans des conditions très rares de la mort encéphalique.
- Il a la possibilité de faire don de ses organes et de sauver au moyen 3-4 vies et de prolonger.
- Aujourd'hui, vous savez, en liste d'attente, il y a 28...
- Il y a eu 6 000 greffes, on peut s'en féliciter.
- Il y a eu 6 000 greffes...
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