Retranscription des premières minutes du podcast :
- Avec cette crise inédite depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron entre Paris et Tel Aviv.
- Shame on you, Monsieur Macron. C'est ce qu'a dit hier Benjamin Netanyahou en cause la fureur d'Israël à la suite d'une décision d'Emmanuel Macron de bannir Israël de toute vente d'armes françaises, des armes qui permettraient de bombarder la bande de Gaza.
- Pourquoi maintenant ? A quoi ça sert ? On en parle avec notre invité Frédéric Pichon. Bonjour.
- Bonjour. Bienvenue sur Sud Radio. Professeur de géopolitique, spécialiste du Moyen-Orient.
- Shame on you, disait Emmanuel Macron, des propos jugés excessifs dans la soirée par l'Elysée qui a assuré que la France restait malgré tout un allié indéfectible d'Israël.
- Est-ce que ça veut dire que la France commence à rétro-pédaler ? Ou est-ce qu'on est malgré tout dans la crise la plus grave entre Netanyahou et Macron ? Alors, il faut être clair, les livraisons d'armes de la France à Israël, c'est, à ma connaissance, infinitésimale.
- Donc ça ne remet pas en cause la relation entre Tel Aviv et Paris.
- Je crois que c'était les Etats-Unis qui étaient visés.
- Et je crois qu'il faut se mettre aussi dans le contexte de cette déclaration.
- C'est le sommet de la francophonie.
- La francophonie, elle rassemble dans son immense majorité, à l'exception du Canada peut-être, des pays qui appartiennent à ce qu'on appelle le Sud global.
- Et je pense que c'est assez habile de la part de la France, et dans son rôle un peu, de rappeler que, et de découvrir peut-être aussi que le monde entier n'a pas la même perception du conflit israélo-palestinien, de ce qui se passe, et qu'il y a un risque que le double standard, l'accusation du deux poids deux mesures, finisse par peser sur l'Occident.
- Donc je pense que c'est surtout ce contexte-là qu'il faut souligner.
- Et après, les mots n'engagent...
- Pas grand monde.
- D'ailleurs, l'Elysée a tout de suite rappelé que, évidemment, la France restait aux côtés d'Israël.
- De la part du Premier ministre israélien, c'est un peu toujours la même chose, une espèce de chantage à la civilisation, sauf que ce discours, il ne prend plus.
- L'immense majorité des pays africains, des pays asiatiques, ne voient pas les choses du tout de cette manière-là.
- Oui, donc Emmanuel Macron, hier, en tout cas, a décidé, symboliquement, cet embargo sur des livraisons d'armes.
- Vous avez raison.
- Rappelez que ce sont des ventes d'armes qui sont extrêmement symboliques entre la France et Israël.
- Pourquoi maintenant, pour vous, uniquement à cause du sommet pour la francophonie, pour séduire les alliés francophones de la France, quoi ? Oui, pour les séduire ou pour, peut-être, on peut toujours rêver que la France revienne à son discours d'équilibre qui a toujours été, peu ou prou, celui du général de Gaulle, puis de certains de ses successeurs, on va dire jusqu'à Jacques Chirac inclus, sur cette question.
- Du conflit israélo-palestinien.
- Mais ça reste un discours.
- Alors, on peut rappeler aussi que depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir,...
Transcription générée par IA