Retranscription des premières minutes du podcast :
- Retour sur un procès plein d'intensité qui se tient en ce moment. Le procès autour de l'assassinat de Samuel Paty.
- On en parle avec Stéphane Simon. Bonjour à vous, Stéphane. Bonjour. Bonjour à tous.
- On vous retrouve tous les samedis à midi pour l'affaire dans l'affaire. Mais je rappelle surtout que vous êtes à ce titre l'auteur de ce livre « Les derniers jours » de Samuel Paty. C'est publié chez Plon. Vous suivez ce procès. Et cette semaine, beaucoup de choses ont été dites.
- Et le moins qu'on puisse dire, c'est que la salle d'épreuve de Samuel Paty n'en sort pas grandie.
- Oui, c'est le moins que l'on puisse dire. Cette semaine est une semaine importante. On a vu défiler à la barre la directrice du collège du Bois-d'Olme et puis des professeurs. Et là, si vous voulez, il y a deux Jean-François dont les témoignages ont été très très importants.
- Il y a un Jean-François, je dirais, proche de Samuel Paty, qui pleurera à la barre, qui est plein d'aménité, plein de gentillesse et de bienveillance pour Samuel.
- Il a été de... C'est lui, c'est ce professeur-là qui l'a raccompagné quelques fois à son domicile.
- Et qui a regretté de ne pas l'avoir raccompagné ce soir-là.
- Le dernier soir, malheureusement, il ne pouvait pas le faire. Et c'est le regret de sa vie. Et ce professeur-là, on a senti qu'il y avait à la fois de la précision dans son témoignage.
- Il a dit que les derniers jours, eh bien Samuel Paty avait peur pour sa vie. Il mettait en permanence un bonnet sur la tête. Ça, on l'ignorait.
- Et il portait également une écharpe pour lui remonter jusqu'au nez. Donc il se...
- Il se sentait très...
- Traqué.
- Il se sentait traqué. Ce Jean-François-là, on peut dire qu'il a eu un témoignage extrêmement précis. Et on le salue.
- Et puis il y a eu un autre Jean-François, qui est aussi un collègue d'Histoire-Géographie, lui, qui, lui, a passé un mauvais quart d'heure, puisqu'on a senti, ne serait-ce qu'à l'intonation de sa voix, qu'il était plein, je dirais...
- De malaise.
- De malaise, évidemment. Parce que ça fait partie de ces professeurs qui ont dénoncé Samuel Paty, qui ont regretté...
- Alors celui-ci s'est emberlificoté dans des explications invraisemblables. C'est au nom de l'idée qu'il avait de la laïcité qu'il trouvait que le cours de Samuel Paty n'allait pas. Et on a fait le reproche public. On a même appris qu'il avait écrit des mails pour dénoncer Samuel Paty. Et évidemment, ce professeur-là nous a permis d'illustrer enfin que la classe... Pardon, la salle des professeurs, en fait, était bel et bien...
- ...divisé en deux.
- Entre ceux qui défendaient, soutenaient ou du moins n'étaient pas contre Samuel Paty et ceux qui l'ont lâché.
- Ce deuxième Jean-François-là dont vous parliez, il a même été jusqu'à s'excuser au nom de Samuel Paty devant ses propres élèves en cours et avoir les larmes aux yeux.
- Oui. C'est ça qui est incroyable. Et...
Transcription générée par IA
