Retranscription des premières minutes du podcast :
- Un procès, que dis-je ? Un verdict très attendu. Le verdict au terme du procès qu'on a appelé, surnommé par raccourci le procès Paty.
- Bonjour, Francis Piner. Bonjour.
- Vous êtes l'avocat du fils de Samuel Paty. Vous êtes par ailleurs, je le précise, sénateur Les Républicains de Paris.
- Mais là, c'est en votre qualité que vous prenez la parole ce matin. Un verdict qui est tombé hier et qui était plus lourd, finalement, que ce qu'avait requis le parquet pour les accuser.
- Oui, mais vous savez, j'avais dénoncé... Nous avons eu beaucoup de déceptions avec le parquet, d'abord devant le tribunal pour enfants, où les réquisitions étaient très basses, et devant la cour d'assises. Et j'avais dit du parquet, nous n'attendons rien, mais de la cour, nous attendons tout.
- Et la cour a répondu aux défis qui étaient lancés par la République. À la République, je rappelle que 7 des accusés plaidaient l'acquittement, et que finalement, la cour a retenu toutes les qualifications qui avaient été prévues par la Chambre de l'instruction, dont 2 accusés ont été condamnés pour complicité d'assassinat, alors que le parquet avait abandonné cette accusation au profit de l'Association de malfaiteurs terroristes, et que les 2 autres accusés principaux, le père de la gamine qui est à l'origine de tout, de celles qui avaient menti, ont été condamnés pour association de malfaiteurs terroristes à des peines supérieures à ce qu'avait demandé le parquet.
- Et je pense que c'est une verdict qui est juste, qui est à la hauteur du crime qui a été commis. C'était la première fois dans l'histoire qu'on assassinait un professeur parce qu'il avait enseigné la liberté d'expression. C'est une affaire d'une gravité exceptionnelle. Les islamistes ont bien compris que l'école était un terrain, où il fallait attaquer la République. C'est les affaires récurrentes de port du voile, d'abaya, c'est les violences verbales contre les enseignants, c'est l'intimidation pour qu'ils ne fassent pas recours sur la Shoah, sur les caricatures et sur la liberté d'expression. Après Samuel Paty, il y a eu le professeur Bernard.
- Eh bien, il est bon que la République fasse preuve de fermeté. Et hier, elle a fait preuve de fermeté.
- Alors, dans le détail précisément, Naïm Boudaoud et Azim Epsir-Kanoff ont été condamnés vendredi à 16 ans de réclusion criminelle.
- Par ailleurs, Brahim Chnina, le père de la jeune fille qui avait menti sur ce qu'aurait dit ou fait Samuel Paty, il a été condamné à 13 ans de prison.
- Abdel Hakim Seyfrewi, le prédicateur, a été condamné, lui, à 15 ans de réclusion criminelle.
- C'est un verdict qui a été rendu dans une certaine tension, à tel point qu'une partie de la famille de Samuel Paty a dû être exfiltrée de la salle par les forces de l'ordre.
- Alors, il y avait des amis et des membres de la famille des accusés qui ont réagi soit par des pleurs, soit évidemment par une certaine colère.
- Mais le service d'ordre était très bien fait et personne...
Transcription générée par IA