Retranscription des premières minutes du podcast :
- Bonjour, Sophie Fénétité. Bonjour.
- Merci d'être avec nous. Vous êtes secrétaire générale du SNES-FSU, premier syndicat de l'enseignement secondaire.
- Alors forcément, avant de parler de la rentrée, un mot quand même sur cette séquence polémique qui a largement fait le tour des réseaux où l'on voyait lundi Elisabeth Borne, donc votre nouvelle ministre, tourner le dos à deux professeurs en colère à Mayotte, même si Elisabeth Borne a dénoncé une séquence tronquée. Qu'est-ce que vous en avez pensé, vous ? Écoutez, comme beaucoup de collègues, ça m'a fait vivement réagir, parce qu'on est dans une situation où on a des collègues qui se sentent abandonnés à Mayotte.
- Nous, on a été en lien avec eux, avec nos collègues sur le terrain pendant toutes les vacances.
- Ils nous ont bien dit qu'ils ne voyaient pas arriver l'aide de l'État, qu'ils étaient seuls pour aider les familles, notamment dans les collèges et les lycées qui ont été transformés en centres d'hébergement d'urgence.
- Et voir la ministre de l'Éducation nationale, ex-première ministre, comme ça, tourner le dos à des professeurs qui lui disent juste ce qui est en train de se passer, sans même un mot de sympathie ou d'empathie pour la situation qu'ils vivent, ça fait forcément beaucoup réagir.
- Et c'est vrai que ça pose forcément des questions sur les échanges qu'on aura avec elle et le dialogue social qu'on aura avec elle dans les mois à venir.
- Oui. Alors lors de la passation de pouvoir, Elisabeth Borne a promis d'user de son poids politique...
- pour défendre une école en crise. Elle dit connaître, je cite, « les difficultés et les attentes de la communauté éducative ».
- Bon, on le rappelle, 6e ministre, être nommée en 2 ans et demi rue de Grenelle. Qu'est-ce que vous attendez d'elle, là, en urgence, en cette veille de la rentrée scolaire ? C'est vrai que c'est une ministre qui a un poids politique, qui sait ce que c'est qu'un gouvernement, qui sait ce que c'est que l'action politique, ce qui n'était pas forcément le cas de certains des derniers ministres de l'Éducation nationale qui ne connaissaient rien à l'éducation nationale.
- Je pense à Anne Junté ou à Amélie Houdet-Acastéra. Donc là, ce qu'on exige d'elle, c'est qu'elle puisse avoir le poids politique, notamment dans les arbitrages à venir sur le budget. On sait que le budget, c'est un élément qui va être décisif.
- La première mouture du budget 2025 prévoyait 4 000 suppressions de postes d'enseignants. On va être très clairs.
- Aujourd'hui, vu l'état de l'école, il n'est pas envisageable de supprimer des postes d'enseignants.
- Et il faut un effort budgétaire conséquent pour créer des postes, mais aussi pour revaloriser les enseignants. Aujourd'hui encore, on connaît une crise d'attractivité. On a du mal à recruter des enseignants encore aujourd'hui, en 2025. Donc il faut des mesures aussi très fortes pour revaloriser les enseignants. Et ça va être ça, je dirais, un des dossiers qui est tout en haut de la pile, des très...
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