Retranscription des premières minutes du podcast :
- « Ou plutôt direction le domicile d'une grande reporter qui revient de Syrie. On retrouve tout de suite notre invité avec plaisir. Nous sommes avec Nadjet Chirigi. Bonjour. » « Oui, bonjour. » « Bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes grand reporter au Figaro Magazine. Vous revenez avec un reportage assez stupéfiant. Vous avez mené l'enquête en Syrie.
- La Syrie est enfin libérée du joug des Assad. Vous êtes allé à la recherche de ces djihadistes français. Il serait 200, a priori, djihadistes français toujours présents en Syrie.
- Évidemment, la question, nous, qui nous taraude, c'est est-ce qu'ils veulent revenir en France ou pas ? Mais vous, d'abord, ce qui est important, c'est que lorsque vous avez mené l'enquête sur le terrain, vous avez eu beaucoup de mal à les trouver. D'ailleurs, certains ont même nié leur existence. » « C'est pas naïf. Donc, nous y sommes allés pour les rencontrer. Et ils sont bien présents, effectivement. » « Voilà. 200 djihadistes français, c'est une estimation. On va dérouler le fil de votre reportage et de votre enquête pour le Figaro Magazine.
- Il y en aurait près de 200 qui seraient plutôt présents, d'après ce qu'on vous a dit, dans la région d'Idlib. C'est au nord-ouest de la Syrie.
- C'était le bastion, clairement, du groupe Ayed Tahrir Alcham.
- Qui a fini par prendre le pouvoir de manière spectaculaire en Syrie en quelques semaines d'une offensive.
- Alors, ce qui est important, c'est que lorsque vous menez l'enquête et que vous avancez, vous progressez de fil en aiguille, on va vous expliquer par moments que, souvent, les Français, pas tous, c'étaient aussi les plus cruels.
- Les plus cruels des djihadistes. Que certains eux-mêmes étaient polygames au point qu'ils avaient 8 esclaves sexuels.
- Ça, vous confirmez ? » « Oui, oui, absolument. Oui, oui. 4 femmes jusqu'à 8.
- 8 esclaves. Beaucoup mieux traités, mieux payés, selon certains Syriens que j'ai rencontrés, d'anciens combattants de Daesh.
- Et évidemment, plus de moyens, ce qui les a attirés chez Daesh plutôt que les autres. » « Voilà. Donc, comment ils sont vus, ces djihadistes français, par les autres ? Parce que, justement, comme vous les avez cherchés, vous en avez parlé à beaucoup de Syriens. Qu'est-ce qu'on en dit ? Est-ce qu'on a plus peur d'eux qu'autre chose ou pas ? » « Peur, actuellement, non. On a eu très peur.
- Et je dirais que les sentiments, c'est plutôt ambigu.
- C'est-à-dire qu'effectivement, on en garde, pour beaucoup, un souvenir assez amer.
- Et en même temps, certains me disaient, certains Syriens me disaient, ils sont venus avec, pour certains, l'intention de faire le djihad, de combattre ici.
- Ils ont laissé leur pays derrière eux. On ne va pas les laisser tomber, en gros. Je résume. » « Ils sont battus pour nous. On va les garder, par exemple.
- Alors, vous continuez à progresser avec votre équipe dans ce pays, ce pays à peine libéré.
- Vous allez finir par rencontrer une Française.
- Vous racontez cette rencontre....
Transcription générée par IA