Retranscription des premières minutes du podcast :
- Là, Grenoble marqué par cet événement qui a stupéfait tout le monde, franchement, une grenade jetée en plein bar qui blesse grièvement plusieurs personnes, fait en tout plus de dix blessés, dont certains très gravement.
- Comment enrayer la violence à Grenoble ? Comment la violence s'est installée dans la ville ? Comment vivent les grenoblois ? Le ministre de l'Intérieur était sur place hier, Bruno Retailleau, pour annoncer quelques pistes pour restaurer l'ordre sur place.
- Mais avant ça, on aimerait donner la parole à des grenoblois. On est avec Jérôme, bonjour.
- Oui, bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio. Ça fait 53 ans. 53 ans que vous êtes grenoblois, c'est ça ? C'est ça. Je suis quasiment toujours resté à Grenoble.
- Vous êtes quasiment toujours resté à Grenoble. Comment la ville est devenue ? La proie, en quelque sorte, d'une guerre des gangs. C'est bien ce qu'il faut dire.
- D'abord, est-ce que vous, habitant, vous l'avez constaté ? Première question toute bête. Est-ce qu'il vous est déjà arrivé d'entendre des coups de feu ? Non, il ne m'est jamais arrivé d'entendre des coups de feu. J'en ai toujours entendu parler parce que Grenoble a toujours été un foyer de délinquance.
- Et depuis que, même moi, adolescent, on avait déjà des problèmes avec la violence sur Grenoble, maintenant, ça prend des proportions et, disons qu'on va dire, tous les 4-5 ans, il y a des guerres de territoire où on se retrouve avec des vagues de règlements de comptes, mais ça a quasiment toujours existé.
- Maintenant, c'est vrai que des attaques à la grenade, on n'avait jamais vu ça et ça prend des proportions qui deviennent un petit peu du délire.
- C'est le procédé, en plus, qui paraît stupéfiant. La grenade, c'est une arme de guerre.
- Le général Trinquant aurait pu s'en servir. Il s'en est sûrement servi, d'ailleurs.
- Quand il était général, quand il était en actif, pardon, il y a quelques années, il nous le racontera dans quelques instants.
- Mais, effectivement, on retrouve ça du côté de Grenoble, dans un bar.
- Alors, ce que vous avez dit est important, Jérôme. Ça fait 53 ans que vous êtes grenoblois.
- Pour le coup, la guerre des gangs, il y en a toujours eu à Grenoble.
- Pour le coup, d'ailleurs, il y a toujours eu des réseaux mafieux.
- Donc, qu'est-ce qui a changé pour vous ? Pour moi, ce qui a changé, c'est qu'avant, c'était vraiment des groupes mafieux où il arrivait, on va dire, à se faire des règlements de comptes entre eux.
- Et donc, on en entendait parler.
- On entendait qu'il y avait quelqu'un qui se faisait tuer par-ci, par-là, quand il se faisait une guerre de territoire.
- Maintenant, on a l'impression que c'est un petit peu toute la délinquance qui est montée d'un niveau.
- On a l'impression que maintenant, même des jeunes, ou même comme on a pu l'entendre parler à Marseille, où on a souvent, d'ailleurs, Grenoble a souvent été comparé à Marseille, voire des fois, même en...
Transcription générée par IA