Retranscription des premières minutes du podcast :
- Enfin, on parle d'un club de rugby qui est endeuillé, en tout cas. Bonjour, Tristan Tardy.
- Bonjour.
- Soyez le bienvenu sur Sud Radio. Vous êtes le coprésident du RC Romand-Péage. C'était il y a un an.
- Le jeune Thomas, 16 ans, était poignardé à la fin d'une fête de village. Il succombait à ses blessures.
- Votre club, dont Thomas était membre, a été en plus endeuillé il y a quelques semaines par la mort d'un autre jeune rugbyman, Nicolas, 22 ans, ciblé par un coup de feu à la sortie d'une boîte de nuit. C'est dire si votre club a payé un lourd tribut à la violence.
- Oui, oui. C'est évident qu'on a payé un lourd tribut. La probabilité que notre club soit impacté deux fois par ce genre d'événement était tellement faible qu'on a du mal encore aujourd'hui à réaliser ce qui nous arrive.
- Et ce qui est arrivé à nos jeunes, surtout.
- Oui. J'imagine que vous avez eu du mal. Alors j'imagine aussi que vous avez essayé de vous reconstruire.
- Le drame de Thomas, il y a un an, avait déclenché un écho national. Tout le monde avait été révolté par ce qui s'était passé.
- Comment vous avez géré la suite avec ses coéquipiers ? On a géré avec d'abord l'aide d'associations spécialisées dans l'aide aux victimes sur la région.
- Il y a une cellule qui a été ouverte au club d'abord et puis ensuite qui a été étendue.
- Maintenant, au village de Crépole et aux victimes du bal. Donc il y a plusieurs de nos jeunes qui ont été suivis tout au long de l'année.
- Et nous, ça a surtout été une vigilance au quotidien de leur staff, notamment sur les comportements et puis sur les réactions de nos jeunes pour voir s'ils se reconstruisaient malgré tout ce qui leur est arrivé.
- Oui. J'imagine effectivement que c'est difficile. Alors vos jeunes, ils sont comme tout le monde. Ils grandissent dans la société.
- Ils peuvent faire face à la violence aussi ou à l'insécurité. Comment vous gérez ça avec eux aussi ? On gère... Le club a toujours eu une vocation à inclure, à l'inclusion un peu de l'ensemble des publics. Donc on continue ce travail-là, puisque c'est dans l'ADN de notre club. Donc on ne va pas s'arrêter, justement. Il ne faut surtout pas s'arrêter.
- Au contraire, oui. Au contraire. Et puis continuer à travailler avec les maisons de quartier, avec la ville de Romand pour faire des actions, pour intégrer tout le monde, inclure tout le monde et puis faire grandir nos jeunes le mieux possible et en faire des hommes bien.
- Oui, c'est ça. Vous avez mené aussi un certain nombre d'actions contre les discriminations dans les quartiers notamment.
- Ça consiste en quoi, ces différentes actions ? Par exemple en faire rencontrer d'autres publics qu'ils ne connaîtraient pas forcément ? Oui, bien sûr. Faire rencontrer d'autres publics. Puis surtout amener un autre public dans notre stade, amener des jeunes à pratiquer le rugby...
Transcription générée par IA